Ardèche: victoire d'une lutte solidaire
ADMR : VICTOIRE DES SALARIÉES EN LUTTE SOLIDAIRE
Alors que près de 1000 manifestants s’étaient réunis en Ardèche pour la grande journée de mobilisation contre l'austérité, pour l'emploi et la solidarité en Europe à l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats (CES), jour de grève générale au Portugal, en Grèce, en Espagne,... les salariées de l'ADMR (Aide à Domicile en Milieu Rural, organisme à la veille de la cessation de paiement où 1500 salariés étaient menacés de n’avoir pas de paye à la fin du mois) avaient décidé de se rassembler devant le conseil général où une réunion des financeurs était prévue à 10 heures.
Pendant qu’une délégation était reçue, la manifestation unitaire de Privas rejoignait leur rassemblement en solidarité, la protection sociale, les services publics, l’emploi et la lutte contre la précarité étant bien au programme de la CES, pour un nouveau contrat social européen. A l’opposé du projet avorté de loi BACHELOT, la prise en charge et l’accompagnement de nos ainés et plus largement des personnes dépendantes, ne doit en effet pas relever de la rente, source d’inégalités, mais de la solidarité nationale.
Nous n'avons eu de cesse de dénoncer le système de délégation de service public pour la mise en œuvre des politiques en faveur des personnes âgées qui relèvent des départements, mais aujourd’hui qui sont assurées principalement par le système associatif au détriment des usagers et des salariés, majoritairement femmes employées sous contrats précaires. Ce système est au bord de l'implosion (outre l'éventuel dépôt de bilan de l'ADMR, un licenciement économique collectif est annoncé à AAD 07). En juin dernier, la CGT avait déjà appelé à manifester à Lyon contre le désengagement de la CARSAT avec la baisse de prise en charge de personnes en faible perte d’autonomie (GIR 5 et 6).
Au sortir de la délégation composée de salariés de l’ADMR, d’élus et de représentants syndicaux, nous apprenions que le versement des payes de novembre et décembre serait assuré. Du constat partagé du caractère obsolète du système associatif, un délai de 6 mois serait ouvert à compter du 1er janvier 2013, pour une prise en charge publique solidaire de la perte d’autonomie. A la demande de la CGT, d’autres réunions vont se tenir avec l’Agence Régionale de la Santé (déblocage du fonds d’urgence attribué aux structures d’aide à domicile). ELLES ONT GAGNÉ, LA MOBILISATION A PAYÉ !
Le rapporteur de la loi ayant créé l'Aide à la Prestation Autonomie (APA), toujours président du conseil général de l'Ardèche, a donc pris les mesures d'urgence qui s'imposaient.
La majorité au pouvoir a désormais les moyens de prendre une autre voie que celle proposée par SARKOZY-BACHELOT.
La CGT réclame la mise en place d'un service public national d'aide à domicile, sur la base d'un financement solidaire relevant de la sécurité sociale, ce qui va à l’encontre des arbitrages pris aujourd’hui par François HOLLANDE en matière de financement de la protection