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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

A Montreuil, dans le 93, ville dirigée par Dominique Voynet, ex-ministre de l'Ecologie et sénateur-maire Vert, on fait dans le bucolique. Pour assurer la sécurité de ses administrés, la commune n'a pas un adjoint chargé de ladite sécurité, mais un adjoint en charge de la Tranquillité publique et un directeur de service du même métal.

Et dans cette plénitude des sens, les gens de la Tranquillté publique se sont vus confiés petit à petit, non pas un tambour pour être le garde-champêtre d'antan dans nos campagnes vertes et colorées, mais des missions relevant de la Police nationale. Mais pas avec la formation ni toutes les assermentations qui vont avec.

Si fait, aïe! Roms, opposants politiques de gauche à Dominique Voynet, militants syndicaux ou simples quidams ont pu s'apercevoir des pouvoirs arbitraires de cette garde prétorienne qui n'en a pas le nom. Abus maintes fois signalées à la première magistrate de Montreuil qui avait toujours répondu par "circulez, il n'y a rien à voir!".  Et même plus, comme quoi on peut être du parti des Verts et n'avoir pas de langage fleuri.

Mais mardi 21 mai, le journaliste Mikaël Lefrançois porte plainte pour violences aggravées contre Denis Hochard, le directeur de la Tranquillité publique de Montreuil et quelques uns de ses agents. A l'appui de sa plainte, une vidéo montrant l'attitude quelque peu musclée du directeur de la Tranquillité publique et de ses adjoints.

Dimanche 19 mai, deux heures du matin. Mikaël Lefrançois et un ami ne peuvent entrer dans le Palais des congrès de Montreuil. Le festival électro, pour lequel il se sont déplacés, affiche complet. Sur le trottoir de la rue de Paris, Mikaël Lefrançois aperçoit des agents de la Tranquillité publique, reconnaissables au “ASVP” (Agents de surveillance de la voie publique) ou Tranquillité publique” scotché dans leur dos. Censés s’occuper avant tout de dresser des contraventions et de la circulation, ils sont accompagnés de leur directeur de 52 ans, Denis Hochard. Le shérif de Dominique Voynet est un ancien boss  d’une entreprise de sécurité privée. C'est dire qu'il connaît la zizique et pas spécialement celle d'un festival électro...

A la ceinture des adjoints audit shérif, des bombes lacrymogènes. Le journaliste se doute que ces agents non assermentés n’ont pas le droit de porter ce type d’arme défensive. Il sort son iPhone et prend une photo.

Denis Hochard le voit faire, il s’approche immédiatement en réclamant que le cliché soit effacé. Mikaël Lefrançois refuse. S’en suit un bref échange qui se conclut par une mise à terre du journaliste et une confiscation de son téléphone.

Avec les ASVP, des policiers municipaux présents se contentent de se mettre autour de la scène comme pour la cacher aux curieux. Ils n’interviennent pas. Denis Hochard exige ensuite le code du téléphone, il finit par l’obtenir et efface les photos. Deux jours plus tard, Mikaël Lefrançois se voit prescrire trois jours d’ITT pour une hémorragie à l’œil droit. Il porte plainte pour violences aggravées. L’AFP a publié une dépêche sur le fait divers.

La mairie de Montreuil déclenche une enquête administrative, le parquet de Bobigny une enquête judiciaire.

Jusqu’à présent, Denis Hochard affirmait qu’il avait été invectivé par le journaliste aux cris de “facho”, “milice” et “mort aux vaches”. Les agents municipaux ont expliqué lors de l’enquête administrative être intervenus lorsqu’ils auraient senti leur patron menacé. Aucune conclusion n’a été encore rendue.

 

Emmerdée, (oui je n'ai pas de langage fleuri ni de langue de bois à la bouche) Dominque Voynet a promis des sanctions.

Peut-être de faire revenir le garde-champêtre et son tambour dans les rues de Montreuil. Admettez que pour la nature et les petits zoiseaux, ça aurait plus de charme que des sbires de la Tranquillité publique avec un chef (ancien patron d'un société privée de vigiles) toujours prêts (semble-t-il avec la présomption d'innocence qui va de soi) à la castagne.

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