A mon pote Obama
"Palais de l'Elysée, 30 juin de l'an de grâce après celui de l'année 2012, le 15 du mois de mai plus précisément.
Mon cher ami, dis-moi que ce n'est pas vrai. Je viens d'apprendre, par la presse de ma copine Angela Merkel et par les médias de mon royaume, que tes services de la CIA auraient espionné les instances dirigeantes de l'Ue, alors que nous oeuvront pour le capitalisme international dont les USA sont les maîtres, c'est à ne rien comprendre, nous dans le vieux continent qui faisons tout pour ne pas déplaire à la libre Amérique. J'espère que c'est une connerie. Sinon, mes armées dont je suis le chef suprême et celles du Mali, notre fidèle allié, prendront toutes les mesures pour t'envoyer un émissaire aux USA pour te déclarer ma mauvaise humeur. Signé: François II de France."
il m'étonnerait fort que la France adresse le moindre mécontentement à Barack Obama, notre grand ami et allié au sein de l'OTAN, cette organisation militaire gendarme du monde. Pourtant, après les révélations d'Edward Snowden, ex-agent de la CIA, sur les programmes de surveillance par les USA des particuliers de la planète, voilà que le même informe que le programme Prism a espionné des représentations de l'Ue à l'ONU, à Washington et aussi à Bruxelles jusqu'au bureau de Manuel Barrosso.
Cela, c'est le Der Spiegel allemand qui le révèle d'après des documents de l'ancien technicien de la CIA. Il s'agit non seulement de micros installés dans le bâtiment à Bruxelles, mais aussi d'une infiltration du réseau informatique qui permettait de lire les courriers électroniques et les documents internes.
Insensible à tout cela, l'administration américaine dirigée par le prix nobel de la Paix continue son petit bonhomme de chemin. Et cet état, que l'on dit le summum de la démocratie, met toutes ses polices au cul du fugitif qu'est devenu Edward Snowden. En effet, un mandat d'arrêt international est lancé contre lui, son passeport américain est annulé: Wanted, comme ils disent là-bas. Et les USA font pression sur tous les états susceptibles de donner l'asile politique au fugitif.
Bon, on respire, la France, patrie des droits de l'Homme, n'est pas sur les rangs pour recueillir Edward Snowden. Valls est sans doute trop pris avec les Roms pour étudier le cas.
En attendant, l'ex-agent de la CIA est bloqué en zone de transit dans l'aéroport de Moscou.
La liberté ne guide pas encore les pas du monde.