3 000 socialistes pour sauver nos retraites
L'Humanité.fr rapporte le texte signé par 3 000 socialistes dont 10 membres du bureau national et 20 du conseil national de ce parti: "Nous autres, socialistes, le disons avec force: Pas un trimestre de plus, pas un euro de moins !"
"Il y a 30 ans avec toute la gauche, c’est nous qui instaurions le droit à la retraite à 60 ans."
Et de fustiger la droite qui n'a pas cessé de réformer en mal la retraite: 1993, 1995, 2003, 2007, 2010. (Souvent avec la CFDT, note de ma pomme).
Les signataires constatent que:
- l’espérance de vie ne s’allonge pas autant qu’annoncé et l’espérance de vie en bonne santé, autour de 62 ans selon l’INSEE, se réduit depuis 2008 ;
- la natalité de notre pays connaît un « boom » depuis 2000, avec 850 000 naissances par an, le double de ce qui était prévu. Il y aura assez de jeunes pour cotiser pour les retraites… si on crée de l’emploi !
Quant aux « déficits conjoncturels » ils sont limités, dus au chômage de masse et au blocage des salaires et des cotisations sociales.
La France n’a jamais été aussi riche et les richesses aussi mal redistribuées.
En 1982, les dividendes percevaient 3,2 % du produit intérieur brut. En 2011, ils se partageaient 9,3 % du PIB. C’est 180 milliards d’euros par an, versés aux actionnaires, après que les entreprises ont effectué leurs investissements productifs. 180 milliards dont la plus grande partie ira gonfler de nouvelles bulles spéculatives plutôt que de financer nos retraites et augmenter les salaires.
- Il n’y a pas d’urgence à une nouvelle réforme des retraites.
- Il y a urgence, du fait de la récession, à relancer l’emploi, la consommation populaire et l’investissement public.
- Ceci suppose une meilleure répartition des richesses, donc un meilleur partage du travail et un partage des revenus plus favorable à ceux du travail.
- Accepter l’allongement du nombre d’annuités, aujourd’hui ou demain, aggraverait la situation.
participation du PS aux manifs de 2010 contre la réforme Sarkozy
Cependant, hormis Gérard Filoche, du bureau national du PS, aucun des signataires n'appellent à soutenir les manifs CGT-FO-FSU-Solidaires du 10 septembre 2013.
Merde, on ne comprendrait pas si ça ne se faisait pas, après un si éloquent constat.
Aussi, pour l'heure, citoyens de France, ne comptez que sur vous-même pour manifester et agir ce 10 septembre. Comme ici à Alès dans le Gard: