Assemblée nationale: accords France-Algérie du 27 décembre 1968. Mais pour qui votait-on?
Les médias ont fait la part belle à l'extrême droite qui a sablé le champagne contre lesdits accords avec 185 députés contre 184. Le JT de France 2, dirigée par la très indépendante Léa Salamé, avait même invité le vizir de l'extrême droite française pour embrumer plus encore les esprits.
Et aucun politologue de service dans les micros et les écrans n'a défini ce qu'était les accords franco-algérien de 1968, laissant ainsi le champ libre au racisme le plus éhonté de la part des anciens tenants de l'Algérie française, de droite ou de son extrême. Ni que seul le président de la République négocie et signe constitutionnellement tout accord international. La diplomatie française est le privilège exclusif du chef de l'Etat depuis 1958 et éventuellement de son clone nommé chambellan des Affaires étrangères.
De ce fait, ledit texte adopté "appelle les autorités compétentes" à "dénoncer" ces accords: formulation formidablement vague pour éviter de faire une "injonction" au président de la République, ce qui est proscrit par la Constitution. Na!
Ceci écrit, qui a voté pour appeler les "autorités compétentes à dénoncer l'accord de 1968"? 122 députés d'extrême droite et 15 députés supplétifs ciotistes, 17 députés de droite de l'ex-premier ministre Edouard Philippe d'Emmanuel Macron, 26 députés du parti de Nicolas Sarkozy dont Michel Barnier ex-premier ministre d'Emmanuel Macron, ou 3 députés catalogués "non-inscrits ".
Qui s'est exprimé contre du côté de l'ex-NFP? 52 Lfi mais 19 députés absents dans l'hémicycle; 53 socialistes sur 69 dont François Hollande absent sans doute aux champignons en Corrèze; 32 députés écologistes sur 38; 6 députés gauche républicaine et démocrate sur 17 membres.
Les absents de l'ex-NFP avaient -ils piscine? Pas dans la Seine? Si?
