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Le ventre est toujours fécond d'où a surgi la bête immonde
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Hélas, nous ne sommes pas en 1941, avec ces mots écrits par Bertolt Brecht, mais bien en 2025 quand, il y a peu, se célébrait le 80e anniversaire de la capitulation sans conditions de l'Allemagne nazie. Le 31 mai, 2025, un coiffeur tunisien de 46 ans est abattu devant son domicile de Puget-sur-Argens dans le Var.
Son assassin, Christophe B. était un fervent admirateur de Jean Marie Le Pen. Sur les réseaux sociaux, son profil est clairement " pétri d’obsessions racistes et abreuvé d’idéologie d’extrême droite". La police a retrouvé chez lui un arsenal d'armes et Christophe B. qualifie les Maghrébins par l'injure raciste de "bicots". Ce fasciste a également blessé un Turc lors de son expédition assassine.
Un mois avant, se perpétrait le meurtre d’un Malien dans une mosquée du Gard: révélateur aussi de la progression de la violence de l'extrême droite en France.
D’autant qu’en plus de ces deux assassinats, ces derniers jours sont marqués par l’attaque d’un bar communiste à Alès (Gard) ou la descente d’un groupuscule néofasciste lors d’une conférence à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
La menace est donc bien réelle dans notre ancienne patrie des Droits de l'homme. Et ne la dénoncer que derrière son écran de PC est-il suffisant?
Le coiffeur tunisien assassiné samedi faisait l’unanimité à Puget-sur-Argens. Nombre d'habitants ne cachent pas leur colère contre ces politiciens qui alimentent un climat délétère visant directement les musulmans.
Mais Christophe B., 53 ans, depuis des années, crachait des propos racistes sur Facebook. "Si Marine ou Jordan passent pas, les mecs... Réveillez-vous ", a-t-il posté dans une vidéo juste après son passage à l’acte.
Et que fait le ministre de la Police, Bruno Retailleau, également patron des députés de droite, sinon que des papier-coller à l'emporte-pièce sur les idées nauséabondes de l'extrême droite française?