Affaire Nd de Bétharram. François Bayrou ne savait pas. Quant à la Justice?
Médiapart vient de révéler que François Bayrou, alors président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques et à ce titre responsable des collèges dans le département, avait engagé la collectivité territoriale à verser plus de 230 000 euros d'argent public à ND de Bétharram.
De son côté, France bleu produit le témoignage de Marc Lacoste-Seris. Il avait eu le tympan perforé après une violente gifle reçue en janvier 1995. Un des fils de François Bayrou était dans sa classe. Son agresseur, personnel de l'établissement, avait été condamné en juin 1996 à une amende avec sursis d'un montant de 5.000 francs de l'époque.
Au réfectoire, un élève avait cassé un verre et le surveillant, surnommé "Sanglier", a alors signifié que ça allait coûter cinq francs au lieu de deux. "Ça a peut-être paru insolent, j'ai dit 'C'est cher le verre'. Il m'a foutu une claque, il m'a perforé le tympan", se rappelle Marc.
Dans la plainte déposée ce 7 mars, Marc évoque aussi la punition du perron du 5 décembre 1995, Marc avait dû être transporté à l'hôpital de Pau, par ses parents, en état d'hypothermie. L'adolescent a passé deux ans à l'internat ND de Bétharram entre 1995 et 1996.
La commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale, dotée des pouvoirs d'une commission d'enquête sur "les modalités du contrôle par l'Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires publics et privés", débutera ses auditions la semaine prochaine et veut notamment entendre François Bayrou au cours de ses travaux qui se termineront en juin. Viendra-t-il, viendra-t-il pas?
Et selon Wikipédia, l'institution religieuse Notre-Dame de Bétharram fusionne avec l'institution Sainte-Élisabeth d'Igon et change de nom en 2009, pour devenir l'organisme de gestion des établissements catholiques Le Beau Rameau, en référence à la Vierge de Bétharram, "protectrice des enfants". Et ça, ça ne s'invente pas.