Droite et extrême droite française contre l'arrêt de la Cour internationale pénale
Est-on en France dans un état de droit respectant les règles internationales approuvées par notre pays, notamment le respect des décisions prises par la Cour internationale pénale reconnue par 123 Etats dont la République française? Ben non, par leurs portes-voix respectifs, droite et extrême droite somment Paris de déroger au doit international.
La Cour pénale internationale (CPI), juridiction pénale internationale permanente et à vocation universelle, est chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l'humanité, de crime d'agression et de crime de guerre. Actuellement, la CPI est présidée par la magistrate japonaise Tomoko Akané depuis mars 2024.
Un mandat d'arrêt international, pris à l'unanimité des magistrats, vise Benyamin Nétanyahou, premier ministre d'Israël et Yoav Gallant, son ex-ministre des Armées, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la bande de Gaza occupée, ainsi que le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deïf, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis à partir du 7 octobre 2023.
Il s'agit d'une décision majeure qui rappelle que personne n'est au-dessus du droit international, qui doit être désormais appliquée. Après l'agression militaire contre l'Ukraine, Poutine, président de la fédération de Russie, est visé également par un mandat d'arrêt de la CPI.
Il appartient dont aux états membre de la CPI, dont les alliés européens d'Israël, de respecter la décision de la CPl, en arrêtant les personnes recherchées et traduire aussi en justice les auteurs présumés des accusations de crimes de guerre qui violent les conventions de Genève.
La libre Amérique du très démocrate Joe Biden a dit qu'elle n'appliquerait pas le mandat d'arrêt international. Le premier ministre d'Israël traite la décision de la CPI de juridiction "antisémite". Viktor Orbàn, patron de la Hongrie et président en exercice de l'UE, invite Benyamin Nétanyahou dans son pays. Quelle va être la position du Conseil représentatif des institutions juives en France?
Quant au duo Macron-Barnier, dirigeant la France et célébrant à tout va notre état de droit, le respect du droit international n'est-il pas central dans leurs discours diplomatiques? On attend le communiqué du palais de l'Elysée et de l'Hôtel Matignon.