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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

capture d'écran

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Le Club Lepic Abysses Pétanque existait depuis 1971. Avec plus de 300 pétanqueurs, c'était le plus ancien de la capitale avec une cotisation de 70 euros à l'année. Non, le CLAP ne fournissait pas de boules de pétanques à l'ultraviolence qui fait le jeu de notre société capitaliste. Les pétanqueurs s'adonnaient paisiblement à un jeu populaire, l'un des sports les plus écologiques et peu coûteux qui ne génère ni déchet ni pollution.

Seulement, la mairie socialiste de Paris était propriétaire du terrain que des gueux occupaient depuis 53 ans, toujours paisiblement mais sans titre de locataire. Et à côté du Clap, un hôtel de luxe.

Pas pour les gueux! Un holding financier possède "l’Hôtel particulier": c'est son nom, avec dans sa pub "son restaurant glamour, un bar à cocktails et ses suites exceptionnelles". Une seule nuit coûte jusqu’à 687€: la moitié du SMIC à temps complet. Certains plats avoisinent les 100€.

Mais la mairie socialiste de Paris veut offrir, ce qui lui appartient de droit, à l’hôtel de standing mitoyen. Terrain de pétanque, bancs et club-house donnent sur la très huppée avenue Junot. Parce que business is toujours business!

Le très sage Conseil d'Etat a validé l'expulsion du Clap en date du 20 avril 2024. Et depuis cette date, une ZAD des plus paisibles s'était formée dans ce 13e arrondissement populaire de Paname. Mais ce 21 octobre, CRS en nombre et BAC sont venus expulser par la force les gueux et embarquer sans ménagement leurs installations dans un camion. On est pour l'Etat de droit, ou on ne l'est pas.

L'acteur Fabrice Luchini, soutien des pétanqueurs depuis le début du conflit, s’en est ému dans une vidéo partagée en ligne. il évoque un "léger ahurissement de voir qu’une mairie pourtant socialiste préfère un projet de tourisme de luxe à un club de pétanque de riverains (...) présent depuis 50 ans (...).

On ne lui fait pas dire!

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