La table-ronde du 13 février 2024 Groupe SNCF-syndicats n'est qu'une opération médiatique
Face à l’imminence du conflit chez les contrôleurs qu'elle croyait avoir bernés, la direction a convoqué cette réunion le 13 février 2024, tout en sachant que les vacances d'hiver débutaient le 10 février pour la zone C, le 17 pour la A et le 24 pour la B.
Alors que les préavis de grève avaient été déposés conformément à la loi, la SNCF, une fois de plus, n'a rien proposé ou presque dans la période dite de négociation également prévue par la loi.
Ce 13 février, en urgence, le groupe SNCF proposait:
- d'embaucher 100 agents dans la police ferroviaire pour la sécurité à bord des trains. Nettement insuffisant étant donné le nombre de circulations ferroviaires et que les contrôleurs revendiquent d'être 2 contrôleurs à bord;
-de revaloriser la prime de travail de tous les cheminots avec une priorité à l'égard des contrôleurs. Mais à voir en NAO salaires en fin d'année 2024.
La CGT a donc réaffirmé les revendications déposées dans son préavis:
- une première étape sur la prime de travail des contrôleurs pour à faire passer la prime moyenne actuelle de 590 € à 780 €, soit +190 €;
- l'exigence d'une table-ronde d'urgence sur l'ensemble des métiers;
La transposition des mesures sur l’indemnité de résidence pour les contractuels, cheminots qui ne sont pas au Statut.
En renvoyant à plus tard les réponses aux revendications des cheminots, la direction crée les conditions d’une mobilisation massive des ASCT dès ce week-end, qui pourrait s’étendre dans de nombreux métiers ou filières dans les prochains jours.