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Journée d'action du 6 juin: poursuivre la lutte de classes pour préparer demain
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Cette 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites s'est tenue 48 heures avant le passage à l'Assemblée nationale d'une loi proposant d'abroger un texte réactionnaire déjà promulgué au Journal officiel dimanche.
Près de cinq mois après la présentation de sa réforme, le palais de l'Elysée n’a pas bougé d’un pouce, à grand renfort d'articles constitutionnels, de répressions policières et administratives, et d'avis en sa faveur du Conseil Constitutionnel. Pourtant, la République française est dite "démocratique" et "sociale". Or Emmanuel Macron dénie aux députés, représentants de la nation, de voter. De la même façon, il s'assoit carrément sur une large majorité de l’opinion publique face à son diktat.
Le 8 juin, la patronne macroniste de l'Assemblée nationale, usant de l'un de ses pouvoirs exorbitants, décrètera que la proposition d'abrogation de la loi sur les retraites sera nulle et non avenue.
Avec cette énième disposition antidémocratique mais constitutionnelle, est-ce la fin de l'histoire?
Ouf, semble dire la Cfdt, "avec la promulgation de la loi, c'est la fin du match". Mais pour les millions de personnes, qui se sont mobilisées contre cette réforme des retraites, la lutte s’arrêtera donc le 8 juin au soir? Comme si la lutte des classes prendrait du repos?
À Vertbaudet, entreprise de vente de vêtements en ligne, les salariées, des femmes donc, avec des salaires de misère, ont obtenu des hausses de salaires et des embauches après une grève de deux mois. Un exemple de la lutte de classes qui n'a pas attendu un quelconque agenda parlementaire.
En tout cas, la colère est grande contre un ex-banquier d'affaires commis du capital. Les luttes doivent s'accélérer et celle contre la réforme des retraites n'est surtout pas derrière nous.