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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Les morts au travail ne comptent pour rien au Qatar, ou alors vraiment si peu

Mais au Qatar, monarchie gazière intégriste, pays organisateur de la Coupe du monde 2022, on a fait laver plus blanc que blanc et couvrir ces décès au travail que l'on ne saurait voir. Pour paraphraser Molière dans Tartufe ou l'Imposteur écrit en 1664.

Et pour cela, le Qatar a mis le paquet en billets de banques et en cadeaux fastueux. Le parquet financier belge, en langue de bois diplomatique, ne cite pas nommément le Qatar. Mais deux journaux belges, dans leurs enquêtes sur l'enquête, dénoncent bien les agissements qataris.

Des personnalités ont été arrêtées et comme on dit, du bon côté de la balance, elles sont présumées innocentes. Cependant, les billets d'euros et les objets fastueux, découverts par la police belge, sont là et bien là.

Et pour noircir un avenir judiciaire, la vice-présidente socialiste du Parlement européen, a été exclue sine die du Parti socialiste de Grèce et démise de toutes ses délégations européennes à Bruxelles. Il faut dire que madame Eva Kaïli, au nom de l'UE, avait salué "l'engagement du Qatar à poursuivre les réformes du travail", en présence du ministre qatari du Travail Ali bin Samikh Al Marri.

Quand des ONG décriaient vigoureusement les conditions de travail et de vie des centaines de milliers de travailleurs migrants venus d'Asie et d'Afrique et les morts et blessés graves intervenus. L'enquête du The Guardian britannique faisait état de 6 500 immigrés tués au travail. L'OIT, organisation paritaire internationale du travail, installée au Qatar depuis 2018 -pourquoi pas avant?-, signalait pour 2020 cinquante accidents du travail mortel d'employés et 500 blessures graves. Elle a toutefois relevé le manque de données disponibles. Ah ben ça alors?

Le camarade Luca Visentini, secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES), est devenu  en novembre 2022, le big chef de la Confédération syndicale internationale CSI). Arrêté, par la police belge, lui aussi est présumé plus blanc que blanc dans cette affaire de corruption.

A quelques heures des quarts de finale, il a jugé "très difficile d’attirer l’attention du public sur les conditions de travail dans le pays". Et si tout  n'allait pas très bien madame la marquise au Qatar, il a salué l’ouverture "assez révolutionnaire" d’un bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT) dans le pays. Pour rappel, ladite OIT n'a dénombré que 200 tués au travail en 2020. Ben oui, où va se nicher le terme révolutionnaire de nos jours?

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