"C'est pas le week-end de Noël où on choisit de faire grève", s'égosille dans les médias Olivier Véran, porte-voix d'Emmanuel Macron, avec rang de ministre
D'abord, comment est encadré légalement le droit constitutionnel de grève à la SNCF?
Les Fédérations représentatives de cheminots déposent une "Demande de concertation immédiate" sur des revendications pouvant déboucher sur une grève. La SNCF dispose de 3 jours pour recevoir les Fédérations ayant déposé la Demande de concertation immédiate. Un accord est signé ou pas. Dans le cas présent des contrôleurs, Cfdt et Unsa ont avalisé les propositions de la SNCF. Pas la CGT et Sud-rail représentant la majorité des contrôleurs.
De ce fait, un préavis de grève est déposé par CGT et Sud-rail, OBLIGATOIREMENT 5 JOURS FRANCS avant le déclenchement de la grève. De son côté, la SNCF se doit de "négocier" avec les syndicats signataires du préavis de grève. Ce qui n'advient jamais, ou si peu que l'histoire sociale récente à la SNCF ne le retient pas.
De plus, il y a toujours de la place pour négocier entre la Demande de concertation immédiate, le dépôt du préavis de grève et le début de la grève. Mais la SNCF laisse la situation pourrir.
L'appel à la grève maintenu, les futurs grévistes doivent déclarer, au plus tard 48 heures à l’avance, leur intention de participer à la grève. Pour cela, ils remplissent une "Déclaration Individuelle d’Intention" dénommée DII.
On est dans la patrie des droits de l'homme où la grève est un droit constitutionnel ou pas!