Grands dégâts à Paris et Grand débat national en régions
Vous n'avez pas été tiré au sort pour les conférences régionales du GRRAND débat national? Moi non plus. Mais à en croire le Centre de recherches politiques de Sciences Po, le profit sociologique des participants au machin-truc de Manu 1er ne correspond pas à celui du peuple et à ses exigences principales.
A Paris, entre deux virées en boite de nuit, le ministre de la Police a su organiser les grands dégâts sur les Champs-Elysées. Il le fallait bien pour dénaturer le rassemblement de milliers de gilets jaunes (10 000 individus selon les conteurs du ministère de l'Intérieur et pas de faute d'orthographe à conteurs).
Sur les zéros sociaux, les casseurs étaient annoncés et Christophe Castaner le savait parfaitement par le Renseignement intérieur de son ministère. Pourtant, dans les images des téloches, on a vu des forces de l'ordre de notre état de droit figées quand des black-blocs débutaient saccages et pillages, avant d'intervenir trop tard.
Les bonnes âmes en appellent à l'Armée pour remplacer des CRS déficients(sic). Comme si les gendarmes mobiles, présents à Paris, n'étaient pas des militaires uniquement formés pour maintenir l'ordre intérieur depuis leur création en 1868.
Pour en revenir aux chiffres du CEVIPOF sur les participants au GRRAND débat national: 55% sont des hommes âgés de 60 ans en moyenne; 50% sont des retraités et les actifs de plus de 50 ans sont 34%; 64% ont un diplôme de l'enseignement supérieur et sont propriétaires de leur logement. 55% affirment s'en sortir "plutôt facilement" avec leurs revenus, dont 11% "très facilement".
Ne dirait-on pas que les participants au machin-truc du palais de l'Elysée sont plutôt du côté des riches et du capital?
En tout cas, grands dégâts à Paris et grand débat national font bon ménage pour que rien ne change. Ci-dessous, une photo de mai 1968 à Paris. Manifestants étudiants face à la gendarmerie mobile.