Dunlopillo-Mantes: 61 emplois supprimés sur 250. Merci qui?
Le Mantois, sinistré économiquement et socialement, n'avait pas besoin de cette annonce. Le fonds d'investissement Perceva est le big boss de Dunlopillo-Mantes depuis 2016. Et nombre d'acteurs politiques régionaux l'avaient pris pour le Messie revenu sur terre.
Pourtant, Dunlopillo, installé à Mantes-la-Jolie depuis des lustres et des lustres, serait délocalisé à Limay et Porcheville, communes voisines de la première. On déshabillait Pierre pour habiller Paul. Mais les dits cadors régionaux en politique ne faisaient pas dans la confection, mais dans le renforcement de l'emploi en région mantaise.
Le département des Yvelines, entièrement à droite, dirigé de main de maître par Pierre Bédier, rachetait le site de Dunlopillo à Mantes-la-Jolie. Pas pour créer du boulot. Mais comme l'écrit le Courrier de Mantes pour un méga "projet immobilier assorti d'une marina digne des plus grandes stations balnéaires", Dunlopillo étant en bordure de la Seine.
Mais patatras, le groupe Adova, dont le fonds d'investissements Perceva est l'actionnaire principal, sort un plan de son chapeau. Baptisé "Ambition": excusez du peu! Après avoir raflé des sous à droite et à gauche, le groupe décide de rester à Mantes-la-Jolie. Na. Avec toutefois 61 emplois en moins sur 250.
Bon prince, dans le Courrier de Mantes, Pierre Bédier, patron du 78, se demande s'il va louer le site au groupe ou lui revendre.
"On croyait le feuilleton Dunlopillo bientôt achevé. Voilà qu'une nouvelle saison est lancée", écrit le Courrier de Mantes.
En tout cas, hier comme aujourd'hui et sûrement demain, l'emploi dans le Mantois n'est surtout pas en haut de l'affiche. Et même pas comme guest stars