Nicolas Hulot, l'autruche verte du gouvernement de droite
Hier Jeudi, Bure, petit village de 80 habitants dans la Meuse. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire et forcément 500 gendarmes mobiles ont délogé 15 militants pacifiques qui occupaient le bois Lejuc. Ce mercredi, Sébastien Lecornu, sous-ministre de Nicolas Hulot, avait proposé aux occupants de se rencontrer ce vendredi. Comme quoi, lorsque le pouvoir parle de discuter...
L'Andra (agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) recherchait un lieu pour stocker dans des couches géologiques profondes lesdits déchets. Pas question bien sûr de les enterrer sous le palais de l'Elysée, ni non plus près d'un fief de la droite ou de la gôche, pas plus auprès d'une résidence secondaire d'un hors-sol qui régente notre quotidien. Donc ce fut Bure dans la Meuse. En 1999, Dominique Voynet, ministre écolo de l'Environnement de la gauche plurielle, avait validé le choix de l'Andra.
En 2016, L'Andra achète une partie du bois Lejuc à la municipalité de Mandres-en-Barrois, village voisin de Bure. Pour que ça soit incognito, le conseil municipal s'était réuni au chant du coq, à 6h 30 du matin. Comme l'Andra débutait ses travaux sans autorisation légale, les opposants au projet en appelèrent à la justice. Le Tribunal de grande instance de Bar-le-Duc leur donna raison, suivi par la Cour d'appel de Nancy. L'Andra était de plus condamnée à reboiser ce qu'elle avait déraciné sans autorisation. D'action en justice des uns et des autres, le bois Lejuc était devenu l'épicentre d'un conflit qui allait perdurer. Surtout qu'après la ZAD de ND-des-Landes...
De ce fait, ni une une ni deux, 500 gardes mobiles ont investi ledit bois et expulsé manu-militari, en pleine trêve hivernale, la quinzaine d'occupants qui y créchaient. A suivre...
Hier, à l'Assemblée nationale, une députée de France insoumise a brandi la photo ci-dessous à Nicolas Hulot au sujet de Bure, le montrant avant qu'il ne soit dans son costume de ministre de Macron. Bon, il n'y a pas de sable à l'Assemblée nationale pour enfouir sa tête et le ridicule ne tue jamais ceux de la politique politicienne.
Voilà donc Nicolas Hulot, lorsqu'il chantait à l'été l'écologie quand il était à la fois dans le business et du côté de la nature et des petits zoiseaux.