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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Au creux de la trêve dite des confiseurs, toujours la boussole pour se rappeler la lutte des classes. Cette carte postale illustre la grève des Chapeliers à Mantes-la-Jolie.

Les journaux présentés sont La Voix du Peuple, hebdomadaire et organe officiel de la CGT depuis 1902, et L'Humanité dont le directeur est Jean Jaurès.

Les jeunes garçons et jeunes filles ne sont pas présents sur ce cliché que l'instant de la photo. Les filles et fils d'ouvriers travaillent dès la fin de l'école primaire obligatoire jusqu'à 12 ans.

Les femmes, à travail égal avec les hommes, sont rémunérées moitié moins. Le travail journalier  est de 1o heures pour les femmes et les hommes, 8 heures pour les enfants de moins de 16 ans. Mais le corps des inspecteurs du travail ne comportent qu'une centaine de fonctionnaires en 1892, 142 en 1914 et 174 en 1935.  Aussi, dès la loi de mars 1900 sur le travail journalier à 10h, en avril, l'Inspection du travail ne relève que 11 000 infractions en France.

Cette carte postale illustre la grève de mars 1912. Mais ce n'est que le 26 novembre 1912, qu'intervient la réglementation du travail dans le Code du travail qui ne sera édité par Dalloz qu'en 1926.

Et dès le début de la Première Guerre mondiale en août 1914, le gouvernement dit d'Union sacrée invite les inspecteurs du travail à faire montre de la plus large tolérance en vue d’accroître la production. Bientôt, les employeurs sont autorisés à dépasser les 10 heures par jour de travail et à suspendre le repos hebdomadaire.

Dans sa grande majorité, la CGT soutient le gouvernement. Son secrétaire général, Léon Jouhaux, devient Commissaire de la nation chargé de la propagande en faveur de la défense nationale dans les milieux ouvriers.

Quelques semaines après l’armistice du 22 juin 1940, il déclare qu’il faut « en finir avec la politique du poing tendu », allusion à la grève de 1936.

Léon Jouhaux fonde la CGT-FO en 1947 avec le soutien actif du parti socialiste français, d'un syndicat américain, l'AFL-CIO, et d'Irving Brown, membre éminent de la CIA, lequel souhaite "créer en France et en Italie des syndicats non communistes pour affaiblir la CGT et son homologue italienne, la CGIL". Dans les années 1950, la CIA offre à FO un milliard de dollars par an.

En 1947, les syndicats enseignants se retirent également de la CGT pour former la FEN, syndicat dit autonome. Par contre, les enseignants des établissements scolaires techniques, issus majoritairement de la classe ouvrière, demeurent dans la CGT.

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