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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Le simulacre de négociations, entre les syndicats, le patronat et le gouvernement, que certains osent appeler "dialogue social" montre ses limites un fois de plus Le gouvernement a fait quelques concessions d’affichage dans lesquelles, pour l'heure, ont frétillé les syndicats réformistes, heureux comme des poissons dans l'eau. Pour autant, notre monarque élu n'est nullement revenu sur le fond de son projet. Sans luttes dans les entreprises et dans la rue, le pouvoir réactionnaire ne reculera pas et utilisera des ordonnances pour dynamiter les droits collectifs obtenus par les combats du mouvement ouvrier.

Ce qui est prévu:

- Moins de moyens pour les délégués du personnel et le syndicalisme dans l'entreprise pour défendre l'emploi et les droits des travailleurs.
– L’accord d’entreprise dérogera à l’accord de branche et au Code du travail, du moins ce qu'il en restera.
– flexibilité du CDI par un CDI dit de chantier, CDD à moyen terme qui ne veut pas en dire son nom.
– Facilitation du licenciement, notamment du licenciement. économique en élargissant la définition des difficultés notamment concernant le périmètre géographique.
– Continuation de la casse des prud’hommes, entreprise sous Sarkozy et Hollande, notamment sous l'égide de ce dernier par la loi Macron.

Tout cela dans le cadre dudit "dialogue social".

Mais il est nécessaire de souligner que le terme "dialogue social" est à la mode depuis les années 1980, depuis que la gôche ou la droite ont gouverné le pays, avec toujours l'assentiment du syndicalisme réformiste quand, quelques fois, la CGT ne s'est pas empêtrée dans ce marigot niant la lutte des classes.

Sous Mitterrand, premier président socialiste de la République, le dialogue social est à l'ordre du jour, sous la houlette du socialiste Jacques Delors, ex-conseiller du premier ministre de droite Chaban-Delmas et avant qu'il ne devienne patron de la Commission européenne. Avec des conséquences désastreuses pour le salariat.

D'ailleurs, l'Organisation internationale du travail (OIT), fondée après la Première Guerre mondiale par le mouvement réformiste pour entraver les idées révolutionnaires venues de la Révolution d'octobre en Russie, donne sa définition du dialogue social: "Le dialogue social inclut tous types de négociation, de consultation ou simplement d'échange d'information" entre les gouvernements, les syndicats et la patronat, "sur des questions relatives à la politique économique et sociale présentant un intérêt commun". Comme si, dans le cadre de notre mauvaise société, les exploités de tous bords, dans leur subordination au travail, possédaient des intérêts communs avec le capitalisme?

Et du côté de la droite, Jacques Chirac, président de la République, n'est pas moins porteur du dialogue social,  à l'occasion de ses voeux au pays: "Voici l'année 1996. Quelle soit l'année du dialogue social!"

Je passe sur François Hollande et sa manière de dialoguer à coups de 49-3.

Sous Emmanuel Macron, président de la République, ledit dialogue social est toujours à l'ordre du jour. Comment mieux dire que, à l'instar de ses prédécesseurs, il veut effacer la luttes des classes des exploités contre le capitalisme et instiller dans les esprits ces intérêts communs admettant la dégradation des droits collectifs et des libertés des uns pour préserver la recherche du profit des autres?

Après l'écroulement du bloc soviétique, la fin de l'histoire a été proclamée et le capitalisme ne peut être qu'humaniser et pas à combattre. Karl Marx est mort et bien enterré de ce fait.

Pendant ce temps...

Dialogue social: il y a longtemps que je n'écris plus ton nom

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