Plan climat de Nicolas Hulot: beaucoup de vent
Mais c'est sans doute normal pour un écolo bobo, membre d'un gouvernement réactionnaire dont l'amie est la finance. Des annonces, il y en a eu, mais des propositions concrètes, tout au moins des engagements politiques ne serait-ce pour demain: 0+0, la tête à Toto.
La majorité des ONG, dont WWF dirigé par l'ex-ministre EELV de François Hollande Pascal Canfin, a applaudi ce brassage de vent actionné par le ministre d'Emmanuel Macron. Normal, jusqu'à preuve du contraire, ces ONG ne se sont pas engagées dans la lutte franche contre le capitalisme. Elles avaient déjà porté aux nues la COP 21 sponsorisée par des sociétés capitalistes françaises dénaturant la planète sans vergogne aucune.
Mais revenons aux déclarations de notre bon jardinier Nicolas, notamment sur ses propositions pour lutter contre le transport par route des marchandises. S'il est nécessaire que le camion soit un auxiliaire précieux du train, aujourd'hui, les sociétés privées routières règnent en maîtres absolues sur les routes. On peut s'en apercevoir chaque jour et ce sans avoir en poche des diplômes en économie. Et donc, au nom de la concurrence libre et non faussée dogmatisée par Bruxelles et les 27 états qui la dirigent, le tout routier, non content de polluer, détruit les infrastructures payées avec de l'argent public, aggrave l'insécurité et exploite toujours plus les chauffeurs routiers ou de cars.
Face à cela, Nicolas Hulot préconise de mettre les marchandises dans les trains. Quand, il n'en parle pas. Et le ministre des Transports qu'il a sous sa subordination non plus. Comment le pourraient-ils franchement? La CGT cheminots vient de dénoncer les plus de 8 000 suppressions d'emplois à la SNCF d'ici 2020 et la recherche permanente d'économies de celle-ci au détriment du rail et des usagers.
ATTAC me rejoint sur ce sujet et juge que le Plan climatique de Nicolas Hulot comporte plusieurs failles majeures:
"Le plan climat présenté ce jeudi 6 juillet par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, ne permet pas de mettre fin aux tergiversations de l’exécutif français depuis la COP 21 : les chantiers annoncés sont nombreux mais les mesures concrètes insuffisantes. Il fait l’impasse sur une série de points durs : la taxe sur les transactions financières, les accords de libéralisation du commerce et de l’investissement ou encore la primeur qui doit être donnée aux engagements climatiques sur les politiques de compétitivité économique. La focalisation sur la neutralité carbone en 2050 ouvre la porte à des options technologiques inappropriées et dangereuses et à la généralisation d’inefficaces et défaillants marché carbone..."
La suite en lien: