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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Bruxelles et le rail public: une dernier coup pour la route

Après l'ouverture du transport du fret à la concurrence sur le rail en 2006, voilà celle du transport des voyageurs en 2019. Ce lundi, on en débat (sic) à Bruxelles.

Aujourd'hui, l'ouverture du transport des marchandises à la concurrence sur le rail, c'est 85% transportés par des sociétés routières. Quant au 15% restant, ce n'est pas pour la seule SNCF. Bonjour à l'écologie, à la sécurité sur les routes et à leur entretien. Bonjour également au moins disant social pour détruire des emplois à statut à durée indéterminée.

De plus, les opérateurs privés se désengagent des sillons jugés par la finance pas rentables. Euro Cargo Rail, société privée, aidée par de l'argent public à sa création, ferme ses lignes sur la côte Atlantique: 377 postes en moins: en voiture pour Pôle emploi, dont une majorité de conducteurs. Ce n'est pas la SNCF qui prendra le relais. Elle cherche plus de 1 000 conducteurs pour conduire ses propres trains et avec Géodis, sa filiale, elle est le 4ème transporteur européen routier.

Ce lundi donc, l'UE du capital s'attaque au transport public des voyageurs. On débat pour le principe, puisque tout est acté et ficelé pour 2019, avec l'aval de la droite et des socialistes.

En France, 4 régions dirigées par les amis de François Fillon anticipent déjà la chose, en s'en prenant aux TER, en dénonçant le contrat avec la SNCF. En région parisienne, ce n'est pas mieux. le Syndicat des transports d'Île-de-France (rien à voir avec la CGT-cheminots) avait filé l'exploitation de la ligne nouvelle Sartrouville-Noisy-le-Sec à la SNCF, qui l'a refilée à l'une de ses sous-filiales privées. Avec la bénédiction du pouvoir socialiste et de la droite dirigeant la région parisienne.

Je vais poser une question à la con, peut-être. Si la France n'appartenait pas pieds et mains liés  à l'UE de la concurrence libre et non faussée, tout en développant une politique solidaire internationale, serait-on obligé de se soumettre toujours aux diktats Bruxelles?

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