Après un an de macronerie, Mégabus licencie tous ses salariés gratos ou presque
L'ouverture du transport voyageur à la concurrence libre et non faussée était l’une des mesures phares de la loi Macron d’août 2015. Oui, le même est candidat à la présidentielle, avec sa révolution(sic) en marche. Mégabus travaillait en sous-traitance pour Flixbus, 47% du trafic voyageurs par autocars en France mais ne disposant d'aucun autocar. Flixbus fait évidemment dans le moins disant social. Du coup, pour faire plus de profits, il a signifié la fin de son contrat fin 2016 avec Mégabus qui lui licencie ses 175 travailleurs.
Pourtant, Mégabus rognait sur tous les coûts aux dépens des conditions de travail et des salaires des chauffeurs: un matériel roulant en fin de vie, 44 à 52 heures de travail par semaine, avec parfois l'obligation de dormir dans son car et des salaires au ras du bitume. Mais ça n'a pas suffit et donc, un plan de sauvegarde de l'emploi est lancé. Joli terme fabriqué par le capitalisme et qu'emploie la pensée unique pour dire licenciements à la clé.
Mégabus pour virer ses travailleurs leur octroie 2 000 euros d'indemnité de licenciement en plus des petites indemnités légales vu leur ancienneté. Un point c'est tout. Rappel: Lors du vote de sa loi, Emmanuel Macron prétendait que la libéralisation du secteur créerait 22 000 emplois
Sollicitée plusieurs fois, la ministre du Travail, madame El Khomri, n'a pas daigné bouger d'un poil. Elle est en train de préparer sa reconversion comme député socialiste de Paris. Oui, pas de plan de sauvegarde de l'emploi lorsqu'elle ne sera plus ministre. Le pouvoir socialiste a garanti ses arrières. Merci camarades!
Mégabus a connu une première grève le 18 novembre. Sans rire, la ministre du Travail a félicité les syndicats qui ont fait "preuve de responsabilités pour accompagner les salariés" lors de cette action. Or, plusieurs grévistes ont reçu une convocation en vue de poursuites pénales, avec risque de perte de leur permis de conduire (leur outil de travail) et même d’une condamnation à deux ans de prison. "Le Gouvernement dit être impuissant ; il ne devrait pas être du côté des patrons voyous", dit la CGT.
Bon, le très réactionnaire François Fillon et son appendice de l'extrême droite ne se sont pas exprimés sur le cas Mégabus. Je ne vous fait pas un dessin pour comprendre pourquoi.
Mais aucun de l'armée mexicaine de la primaire socialiste n'a pas fait plus le déplacement pour soutenir les 175 travailleurs de Mégabus bientôt licenciés fin 2016.