9 mois de prison ferme contre 8 ex-travailleurs de Goodyear Amiens
Le procureur de la République, et donc le gouvernement, avait requis des peines de prison ferme. Il a été entendu.
Rappel des faits: Le directeur des ressources humaines et le directeur de la production avaient été retenus entre le 6 et le 7 janvier 2014 dans l'usine de pneumatiques occupée. Les prévenus avaient invoqué lors de l'audience "un coup de colère" consécutif à la "détresse sociale" dans laquelle se trouvaient les employés de l'entreprise de 1.143 salariés, fermée quelques jours après. Ils avaient aussi réfuté toute préméditation et mis en avant le fait que les cadres retenus et la direction de l'entreprise avaient retiré leur plainte. les 8 ex-travailleurs ont décidé de faire appel.
Dans un communiqué, la CGT Goodyear appelle à une campagne nationale de solidarité: "Le jugement inacceptable condamnant les militants CGT de Goodyear à 9 mois de prison ferme est l'arme avec laquelle Hollande, Valls, Taubira et l'ensemble du gouvernement ont décidé d'intimider tous les salariés qui se battent pour leur droit et leurs emplois".
Par contre, sans honte aucune, Pascale Boistard, secrétaire d'Etat aux Droits des femmes et élue d'Amiens, a exprimé sur Twitter son "émotion fraternelle" devant "une si lourde condamnation".
Ci-dessous, l'une des premières réactions syndicales: