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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Prolongation de l'état d'urgence ou comment avoir joué avec le feu

La CGT avait clairement pris position contre la prolongation de l'état d'urgence, tous les partis représentés au Parlement-Pcf compris- l'avaient eux votée. Désormais, le gouvernement veut graver dans le marbre sa consitutionnalisation.

"Aujourd'hui, le risque de voir notre pays affecté par un recul des libertés n'est plus à écarter", écrit à ce sujet Jean-Paul Piérot dans l'édito de l'Humanité de ce jour. Bonne analyse camarade. Mais à trop jouer avec le feu, ne risque-t-on pas de se brûler, un jour ou l'autre?

Pour cause d'état d'urgence, la manif de soutien aux travailleurs d'Air France n'a été autorisée que la veille à 18h 30 et sous la forme d'un rassemblement. Sous couvert de l'état d'urgence, Saïd Ahmed Itaro, lutteur de l'équipe de France, est assigné à résidence et doit pointer 3 fois par jour au commissariat. Toujours sous l'état d'urgence, des syndicalistes CGT, qui tractaient devant leur entreprise, parce qu'ils étaient plus de deux, ont été sommés de déguerpir par la police. La manif mensuelle pour la libération de Mumia Abu-Jamal, prisonnier dans la libre Amérique, a été carrément interdite. Tout comme la manif contre la COP 21 capitaliste, etc.

2 700 perquisitions, 488 procédures judiciaires, 400 armes saisies et 200 planques de drogue découvertes: "Beaucoup de bruit pour rien. Le nombre d'armes saisies -du fusil de chasse à celui de guerre, note de ma pomme- est finalement peu élevé au regard du nombre de procédures menées. Et combien de démantellement de la moindre filière djihadiste", dit à juste titre la Ligue des droits de l'homme.

Et que dire de la proposition de loi conférant à des vigiles privés des mesures relevant des missions de sécurité publique, comme les palpations de sécurité, la fouille des bagages ou l'inspection visuelle des voyageurs?

Oui, à trop jouer avec le feu, ne devient-on pas incendiaire, un jour ou l'autre?

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J
Nos politiciens , véreux à souhait , nous poussent inexorablement à rentrer CONTRE notre gré dans leurs jeux liberticides afin de conserver un contrôle total et la mainmise sur le peuple français au nom d'un capitalisme se voulant toujours dominant .<br /> Etant eux-mêmes partie prenante de ce garrottage des libertés , ils devront également en accepter les RISQUES pour leur propre chef ; et l'exemple récent entre autres cas similaires , du dirigeant espagnol se prenant un "gros pain" sur le coin de la façade , ne sont que les infimes prémices , comme une "légère brise d'été" ... AVANT une inévitable FORTE tempête face à laquelle ils se seront exposés inutilement . Pour leur gouverne , les conseilleurs ne sont jamais les payeurs . Mais on ne les plaindra pas ! Ils ont acheté les bâtons pour se faire battre !
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