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Travailleur portugais payé 2,86 euros en France, au nom de la concurrence libre et non faussée
C'est à ce taux horaire qu'étaient rémunérés 2 ouvriers portugais travaillant pour un sous-traitant du groupe Eiffage, un baron du BTP français. Grâce à l'action de la CGT Clermont-Ferrand, par la voix de Laurent Dias qui se démène comme un beau diable pour que la loi soit respectée, les Prud'hommes ont été saisis.
Ils sont 350 000 travailleurs "détachés" dans notre pays, dixit le ministère du Travail. Et combien d'autres utilisés au noir par les patrons? Et quels moyens ont les fonctionnaires de l'Inspection du travail dont l'Elysée veut réduire le nombre?
Tous les majors du BTP français, en usant de plusieurs strates de sous-traitants dont le plus bas est une agence d'intérim marron, font du profit sur le dos des travailleurs de l'UE "détachés" dans notre pays.
L'Elysée a beau proclamer que le Code du travail s'applique en toutes circonstances en France, pourquoi ne pousse-t-il pas la Commission Européenne à modifier l'esclavage auquel sont soumis les travailleurs détachés de l'Union européenne? Pourquoi l'exécutif européen ne sanctionne-t-il pas les patrons fraudeurs et laisse filer l'évasion fiscale des cols blancs?
L'exécutif européen est composé des 28 chefs d'état ou de gouvernement de droite ou socialiste. Lui seul impose à la Commission européenne une direction politique, laquelle propose alors une loi au Parlement européen. Les 28 commissaires européens sont désignés par les 28 états, qu'ils soient de droite ou socialiste.
Et hier, aujourd'hui, comme après le 25 mai 2014, le Parlement européen vote les lois imposées par l'éxécutif, sans pouvoir en proposer une seule. Oui, le Parlement européen ne peut proposer aucune espèce de loi. Contrairement à notre Assemblée nationale.
Est-ce ainsi que vous concevez la démocratie?