L'Elysée s'acharne sur les 5 cégétistes de Roanne
Tellement silencieux dans l'affaire "Dieudonné" on se demandait pourquoi la chancellerie ne pipait mot.
C'est qu'elle était occupé :
"Le 17 décembre dernier, le tribunal de Roanne avait relaxé les cinq syndicalistes en expliquant que les textes qui s’appliquaient à ces prélèvements concernaient les personnes condamnées et non pas celles dispensées de peine.
Le procureur général n’a pas eu la même lecture et a donc décidé de faire appel le 31 décembre."
Il y a la magistrature assise, celle debout et parfois une partie d'entre elle est historiquement connue pour être couchée.
La Canaille a enfin compris pourquoi on parle de décision du parquet.
Commentaire des militants de Roanne :
«Après la relaxe des camarades, j’avais déclaré que c’était une victoire de la raison sur l’absurde. Et bien, il y a encore des gens qui sont dans l’absurde. C’est de l’acharnement politico-juridique. Nous sommes tous abasourdis», a déclaré à l’AFP Serge Lenoir, secrétaire général Union locale CGT du Roannais.
«On pensait avoir tiré un trait sur cette affaire, mais on se rend compte que l’acharnement continue contre les militants syndicaux», a renchéri Didier Marchand, secrétaire du syndicat CGT des agents hospitaliers du Roannais, et l’un des cinq militants poursuivis.
«C’est une simple décision politique car on entre en période électorale», a-t-il ajouté.
Le 17 décembre, contre l’avis du parquet, le tribunal correctionnel de Roanne avait relaxé les cinq prévenus, quatre hommes et une femme, fonctionnaires de la Défense et agents hospitaliers, estimant que ce prélèvement n’avait en réalité pas lieu d’être.
A l’audience le 5 novembre, le parquet avait requis un mois de prison avec sursis à leur encontre.
En novembre 2012, les cinq prévenus avaient été reconnus coupables par la cour d’appel de Lyon de «dégradations en réunion», mais dispensés de peine, pour avoir inscrit des tags sur un mur en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites en 2010.
Ils avaient toutefois été convoqués par la police et la gendarmerie pour être inscrits au fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg), ce qu’ils ont refusé en mai, d’où un nouveau procès.
Le tribunal de Roanne a estimé que le prélèvement ADN ne concernait que des personnes condamnées, alors que les prévenus avaient été dispensés de peine. Le parquet général n’aurait donc pas dû requérir ce prélèvement et la justice ne pouvait donc pas leur reprocher de l’avoir refusé, selon le jugement.
Trop c’est trop
Communiqué de Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT
jeudi 2 janvier 2014L’acharnement politico judiciaire continue de s’abattre sur nos 5 camarades de Roanne. Le rassemblement national pour les libertés et contre l’inscription au fichier ADN des militants syndicalistes n’a pas permis au gouvernement de comprendre la détermination de la CGT à s’y opposer.
En effet, malgré la décision du tribunal de Roanne après l’audience du 5 décembre qui a relaxé totalement les syndicalistes CGT, le procureur de la République sur injonction du procureur général de Lyon, a fait appel de cette décision le 31 décembre 2013 à 12h10.
Pour la CGT, il ne s’agit là que d’une décision éminemment politique visant à poursuivre la criminalisation de l’action syndicale et une attaque grave contre les libertés d’expressions. À ce niveau, je tiens à redire que " s’en prendre à un militant de la CGT, c’est attaquer toute la CGT".
C’est pour cette raison que tout sera mis en œuvre avec l’ensemble des organisations de la CGT pour que seule la décision rendue par le tribunal de Roanne soit celle qui s’applique aux militants syndicalistes, qui ont pour seules ambitions de défendre les intérêts individuels et collectifs des travailleurs.
Montreuil, le 2 janvier 2014
Pris sur le blog de Canaille le Rouge