L'aile "gauche" du PS ou pour remettre Des pendules à l'heure
Pour ceux qui ne le savent pas encore, des adhérents du PS se réclament être à "gauche" dans leur parti. C'est clairement affirmer qu'il y a donc des socialistes à leur droite. Mais tout ceci n'est-il pas un enfumage des esprits, pour faire passer la pillule sur la politique de droite menée par François II depuis son palais de l'Elysée? Comme quoi, il y aurait des tiraillements acerbés entre partisans de l'austérité et héroïques rebelles réclamant une gauche de justice et de progrès social.
Voyons, lors du dernier vote à l'Assemblée nationale sur la retraite à 66 ans pour tous avec moins de pension à la clé, comment ont voté ceux qui se disent à l'aile gauche. Car leur credo, c'est rester dans le parti à la rose pour peser sur lui et le réorienter sur de meilleurs chemins. Pour cela, ils sont regroupés en "Un monde d'avance" autour de Benoït Hamon, actuellement ministre, et Henri Emmanuelli, ancien ministre, et en "Maintenant la gauche" plus à gauche toute que les premiers. A moins que ça ne soit le contraire...
D'abord, aucun député socialiste, dit de la "gauche" du PS, n'a voté contre cette réforme qu'il décriait à cor et à cris. Bon, c'est vrai qu'on n'a vu aucune banderole de "Un monde d'avance" ou de "Maintenant la gauche" dans les manifestations initiées par la CGT, FO, FSU et Sud. Peut-être étaient-ils tous en train de peser sur le Parti socialiste...
Et si en première lecture à l'Assemblée nationale, ils furent 19 courageusement à s'abstenir, en 2e lecture, ils se sont rétréci à 11 dans l'abstention
Oui, c'est pire, surtout, Razzy Hammadi, Stéphane Travert et Michel Pouzol de "Un monde d'avance", qui s'étaient abstenus en 1ère lecture, ont voté pour la retraite à 66 ans avec un texte législatif à l'identique. Mathieu Hanotin, de cette même tendance, lui, n'a pas siégé le jour de vote. Un député qui ne va pas à son turbin de législateur et que la République ne sanctionne pas...
Un autre député qui a fait l'Assemblée nationale buissonière, c'est Jérôme Guedj, l'un des chefs de file de"Maintenant la gauche"...
Henri Emmanuelli a voté pour la retraite à 66 ans les deux fois. Il avait auparavant déclaré que "La biologie fait qu'il faut quand même se poser la question de la durée de cotisation". Oui, un monde d'avance...
Bon, c'est comme ça dans le parti à la rose, on passe facilement d'une aile à l'autre, mais pour tirer toujours les mêmes ficelles en faveur de notre mauvaise société. Ainsi, Harlem Désir se situait à la gauche de son parti en 1983. Il en est aujourd'hui le secrétaire national adoubé par François Hollande à ce poste.
Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice socialiste de Paris, vue à la télé comme la "gauchiste" de son parti, ne sera pas de la Marche du 1er décembre à Paris pour la justice fiscale, la taxation du capital et l'annulation de l'augmentation de la TVA pour la nouvelle année. Peut-être un train à prendre pour la province, afin de peser sur son parti?
En juin dernier, je n'avais pas cru à ces assises citoyennes qui avait regroupé des écologistes et des socialistes avec le Front de gauche pour changer la société. Je l'avais écrit sur mon blog. Le présent est là, me semble-t-il pour remettre Des pendules à l'heure.
"Le patronat est responsable de la crise et le gouvernement coupable de le laisser faire, pire d'accompagner ses commandements", tel était le mot d'ordre hier de la CGT-Chimie lors d'un rassemblement à Paris devant le ministère du Redressement productif. Arnaud Montebourg, le cocorico de France, un autre situé à l'aile gauche du Ps...
Oui, parler clair et désigner les responsabilités, c'est aussi mettre les pendules à l'heure dans les esprits, pour redevenir, tous ensemble, des citoyens.