Goodyear Amiens-Nord et Arnaud Montebourg qui brasse toujours autant de vent
Depuis qu'Arnaud Montebourg s'occupe, pour l'Elysée, du redressement industriel de la France, on aurait pu construire à la sortie de son ministère une flopée d'éoliennes. Cette fois, c'est de l'emploi à Goodyear Amiens-Nord dont il s'agit. Celui qui se tient à l'aile gauche du PS pour brasser du vent et peut-être pour faire plaisir à Cécile Duflot, avait alerté ses bons amis de la presse: "C'était réglé, l'américain Maurice Taylor, pdg de Titan, allait reprendre une partie de l'usine avec 333 salariés" ou quelque chose dans ce genre-là.
Les travailleurs de Goodyear Amiens-Nord et la CGT restaient très septiques et c'était pas peu dire. Comment faire travailler un secteur de l'industrie avec si peu de personnel, car l'usine emploie 1173 salariés? "N'ayez crainte", avait baratiné le Arnaud Montebourg made in France," l'Etat est là". Ou quelque chose comme ça.
Et puis, paf dans sa poire! Ce vendredi, dans Le Monde, Le Maurice Taylor de Wall Street et du billet vert annonçait que Goodyear devait lourder 1173 poilus avant qu'il ne rachète la boite avec zéro salarié. Ensuite, on verrait. Si ce n'était pas là un licenciement boursier annoncé, alors que la loi promise n'est toujours pas envisagée par François II?
Pierre Moscovici (et pas Arnaud Montebourg, tiens?), son compère toutefois qui refile de l'argent public au patronat, reçoit les syndicats du groupe Fagor (Brandt, Sauter, Vedette, De Dietrich, Thomson, etc) qui mettrait la clé sous la porte en laissant 1870 salariés de France sur le carreau.
Chez Fagor, ou dans une autre boite en liquidation, le pdg breton d'Armor-lux va fournir des bonnets rouges aux patrons. C'est lui qui les fabrique et comme dit Arnaud Montebourg: «Dans la bataille du "made in France", tout le monde peut prendre sa part, en fonction de ses moyens. Chacun peut apporter quelque chose, c’est une œuvre collective, une cause nationale».
Arnaud Montebourg en grande forme sur la scène du capitalisme