Pas d'étiquetage sur l'origine nationale de la bidoche
Vous vous souvenez du boeuf Findus qui était du canasson roumain, ou du saumon pêché juré en Gaule et qui était contaminé de chez contaminé dans une mer nordique, ou des carcasses britanniques exportées dans notre douce France alors qu'elles auraient dû être vidées dans un benne à ordures britannique.
Ils avaient tous promis que ça irait mieux, les chambellans que François II avait donnés à son royaume pour qu'on bouffe mieux. Même que pour ce faire, en période de disette économique, ils étaient 4 à avoir reçu un maroquin ministériel: un pour l'Agriculture et la pêche, un pour l'Ecologie, un pour la Consommation et un autre pour l'Alimentation.
Et donc, dans la nuit de mercredi à jeudi (oui, la nuit, tous les chats sont gris), l'Assemblée nationale a débattu sur l'étiquetage de l'origine nationale de la bidoche. Pas celle qui se bouffe dans les palais ou dans les cantines du CAC 40, mais celle que reçoit le peuple dans son assiette quotidienne.
Vu les déclarations tonitruantes des 4 chambellans pré-cités, on crut que la chose allait passer comme une lettre à la poste du temps où elle était un service public. Surtout que l'Assemblée des représentants de la nation est souveraine également pour le bien-être de ladite nation.
Un amendement fut déposé pour rendre obligatoire l'origine nationale des viandes.
Mais, c'est bêta, Benoît Hamon, chambellan de l'Elysée en charge de la Consommation, l'a refusé. Le sire Hamon est pourtant considéré, selon les politologues, être dans la gauche du PS. Que cela ne tienne, il a refusé en disant: "La France est en pointe sur ce dossier, et a décroché des soutiens auprès de plusieurs pays, malgré la position frileuse de la présidence irlandaise de l'UE et de la Commission européenne. Si le signal qui est donné est de voter une disposition contraire aux textes européens, cela mettra le gouvernement français en difficulté. "
Et comme sa majesté François II ne veut aucun barouf avec l'UE, l'Assemblée souveraine des représentants de la nation française n'a pas voté l'amendement. Elle propose qu'une délégation des députés de tous les groupes aillent à Bruxelles pour plaider cette cause nationale. (Le PS a la majorité absolue à l'Assemblée nationale).
Bon, pour l'heure, chacun fouille dans son agenda pour savoir le jour où il n'a pas piscine.
Au fait, vous avez dit Assemblée nationale de la République française?
Mais vous aviez oublié la concurrence libre et non faussée, un dogme absolu dans l'Union européenne, même chez tous les socialistes de France!