Jean-Marc Ayrault revient au turbin
A dire vrai, je ne m'étais pas aperçu qu'il en était parti. C'est dire l'épaisseur de son office. Mais hier, toute la presse était là pour immortaliser l'évènement: Jean-Marc Ayrault devenu directeur de colonies de vacances pour un jour dans les jardins de Matignon. Autour de lui, 300 gosses défavorisés (à cause de qui au juste). C'est bêta, aucun de la presse ne l'a interviewé à ce sujet, lui le grand chambellan du 5e pays le plus friqué au monde.
Aujourd'hui, il s'est levé tôt pour aller à la rencontre des ouvriers qui se lèvent encore plus tôt, puisqu'ils bossent la nuit chaque jour que leur patron fait. Là aussi, le ban et l'arrière ban de la presse ont été invités. Pas pour montrer le dur labeur du prolétariat, mais pour parler de la prochaine réforme capitaliste des retraites à la sauce socialiste. Ce qui ne devrait pas aller dans le sens du progrès social.
Le bosco de Nantes a fait donc une très courte visite matinale (oui, un chantier ça fait du bruit, c'est salissant et ça pue la sueur et la peine). Avec lui Marisol Touraine promue pour réformer en mal les retraites et Michel Sapin nommé pour détricoter le Code du travail à la mode du Medef.
On les a habillés comme des ouvriers pour se monter au bon peuple.
Attention, les hommes avaient conservé cravate et costume et la dame ses atours qui ne viennent pas de chez Tati (pub gratuite). Et pour ne pas qu' un seul grain de poussière ne les infecte, ils avaient revêtu une combinaison blanche par-dessus.
Comme le ridicule ne tue pas en politique, il ne manquait plus que Najat Vallaud Belkacem, celle qui est chargée de la propagande de l'Elysée dans les médias, pour faire un carré d'as. Mais peut-être que son réveil n'a pas sonné ce matin.
Bon, quoi que va boulotter demain Jean-Marc Ayrault pour se rendre intéressant? Ah, c'est dur la vie d'artiste quand on est figurant de François II.