Florange: Hollande a apporté un château en Espagne dans sa musette
Ce jeudi, le président de la République est revenu sur les lieux de sa promesse non tenue concernant les hauts-fourneaux d'ArcelorMittal à Florange. Plus crûment, sur les lieux de son crime par rapport à l'emploi industriel, car si les 650 salariés de Mittal vont être épargnés pour le moment, tous les travailleurs de la sous-traitance pointeront chez Pôle emploi. Et dans une Lorraine déjà bien sinistrée.
"Aujourd'hui, je suis venu faire une annonce, la création d'une plate-forme publique de recherche et de développement industriel pour la sidérurgie Lorraine", a annoncé François II. Bon, cette année, il a apporté l'idée. L'an prochain, ce sera le sable. après, on verra.
Ce centre de recherche devrait développer des brevet pour les aciers du futur. Mais combien d'emplois? Quant à la production de l'acier en Lorraine, c'est l'enterrement en première classe. Comme si les trains ne roulaient plus que sur du caoutchouc, qu'on en était revenu à la marine marchande en bois ou à l'aéroplane fait de toile...
A la sortie de la rencontre François II- syndicats, Lionel Burriello, responsable de la CGT, a déclaré:"Nous, à la CGT, on ne freine en rien les projets d'avenir, mais concernant les salariés sur le site, on n'a rien à se mettre sous la dent. (...) On n'a toujours aucune garantie que Florange puisse être pérenne dans les années à venir. (...). On se limite à l'aspect recherche. Entre recherche et applications industrielles, il y a de l'eau qui coule sous les ponts".
Le représentant de la CFDT, Edouard Martin, qui passe dans tous les médias, s'est dit satisfait de cette visite présidentielle."On ne va pas non plus passer notre vie à ruminer en disant : 'Il nous a trahi ! Menteur !' Les annonces qu'il vient de faire sont une lueur d'espoir. On sort enfin un petit peu des griffes d'Arcellor Mittal", déclarait-il au micro de RTL.
Oui, surtout, il y a encore des places à prendre aux côtés des dirigeants de la CFDT qui ont intégré les arcanes dorées de la République.
Oui, je vous le demande...