En Allemagne, Die Linke voulait danser avec le SPD
D'abord rétablissons les faits. La CDU d'Angela Merkel, même si elle détient 311 députés, n'est pas majoritaire au Bundestag. Les médias ont beau claironner qu'elle frôle la majorité absolue, les sociaux-démocrates (192 députés), Die Linke (64 députés) et les Verts (63 députés), partis se disant tous de gauche, obtiennent 319 sièges. Ils pourraient donc former un gouvernement (dit de gauche) avec un chancelier du PSD.
C'est ce que demande Die Linke (La Gauche). Die Linke est le front de gauche allemand mais dans un seul et unique parti.
Quand on sait que la politique prônée par les socialistes allemands est plus à droite que celle menée par François II, on peut rester dubitatif sur la justice et le progrès social. D'ailleurs Die Linke, qui a parlé dans sa campagne de faire une politique de gauche avec le SPD, a perdu 3,5% des voix. En faisant progresser le PSD, les électeurs allemands ont préféré sûrement l'original à la copie. A cela, il faut ajouter la participation de Die Linke dans les gouvernements régionaux avec le SPD, dans laquelle les citoyens y ont vu blanc bonnet et bonnet blanc.
De toute façon, Le PSD a renvoyé dans ses cordes Die Linke. Jamais, a-t-il proclamé, il ne gouvernera l'Allemagne avec lui, dixit Peer Steinbrück, chef des socialistes allemands.
Et qui est celui qui briguait à être chancelier? Sous le premier mandat d'Angela Merkel comme chancelière, Peer Steinbrück (qui mena la campagne législative 2013 pour le SPD) était ministre de l'Economie (c'est dire) dans le gouvernement de "grande coalition" droite-sociaux-démocrates. Ce camarade parle dans des conférences, elles lui ont rapporté 1,25 millions d'euros entre 2010 et 2012, sans compter son siège au conseil d'administration de Thyssen-Krupp et celui de député.
Peut-on être (très) riche et socialiste? A priori oui.
Mais peut-on vouloir gouverner avec Peer Steinbrück? C'est vrai que le SPD et Die Linke sont pour l'UE et son soldat euro...