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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Loin de moi l'idée de refuser la détermination d'un peuple à se gérer par lui-même. Et les Maliens doivent disposer démocratiquement de ce droit. Mais en imposant une élection présidentielle ce dimanche 28 juillet dans ce pays, la Françafrique garde toujours la main.

Le 28 juillet, les Maliens sont donc appelés aux urnes pour élire un président "légitime". La date du scrutin a soulevé des questions : le pays n'est toujours pas stable et les militaires putschistes sont toujours en force dans l'armée et à Bamako; les tensions avec le peuple touareg restent vives et les groupes djihadistes sont toujours dans la région. Quant à l'administration malienne, à genoux après plus d'un an de guerre et beaucoup plus en incurie de la part de ses gouvernements successifs, elle n'a pas réussi à relever le défi d'une organisation express décidée par la seule France. Mais qui l'aurait pu à sa place?

 

D'autre part, les récentes déclarations du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, font s'interroger: "Il faudra accepter les résultats même si les élections ne sont pas parfaites." Quel message adresse donc la communauté internationale en incitant à accepter des élections "imparfaites" ? Par-dessus tout ça, pas moins de 27 candidats se présentent à cette élection présidentielle dans un pays où seulement 31% de population adulte (plus de 15 ans) est alphabétisée.

Toujours selon les statistiques de l'ONU, 29% des Maliens sont sous-alimentés et 10% seulement ont accès à l'électricité; la scolarisation des enfants en primaire s'élève à 56% et 30% des gosses de 5 à 14 ans travaillent.

Tel est le bilan désastreux de la politique Françafricaine tenue au Mali depuis son indépendance.

 

Le scrutin de ce dimanche reflètera-t-il la seule volonté des Maliens à choisir leur avenir?

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