Des fraises aux pesticides dans votre assiette
Selon une enquête menée par la Fondation Générations futures, des résidus de pesticides subsistent dans des lots de fraises de France ou d'Espagne vendus dans notre pays. Extraits:
Sur 49 échantillons analysés, 91,83% contenaient un ou des résidus de pesticides et au total, 71,42% des échantillons contenaient des pesticides PE ! (35/49)
- 65,38% des échantillons français ont au moins un résidu de pesticide PE (17 /26)
- 78,26% des échantillons espagnols ont au moins un résidu de pesticide PE (18 /23)
Par contre, ces analyses ont également révélé la présence de résidus de pesticides interdits ou interdits d’usage sur la fraise dans les pays de production (France ou Espagne). Pesticides interdits en Europe:
- 2 échantillons français sur 26 (soit 7.69%) contenaient de l’endosulfan, un insecticide organochloré interdit en Europe depuis 2005 et inscrit sur la liste des Polluants Organiques Persistants devant être éliminés au niveau mondial dans le cadre de la convention de Stockholm, convention mise en œuvre sous l’égide de l’ONU.
- 2 échantillons espagnols sur 23 (soit 8.69%) contenaient du carbosulfan, un insecticide interdit en Europe depuis 2007 !
Pesticides d’usage interdit sur la fraise dans les pays de production:
- 3 autres échantillons français sur 26 (11.53%) contenaient des substances actives (SA) autorisées en France mais pas sur la fraise : 2 contenant de la flonicamide et un l’acétamipride.
- 2 autres échantillons espagnols sur 23 (8.69%) contenaient des SA autorisées en Espagne mais non autorisées sur la fraise : un contenant le spirotetramat et l’autre le dimetomorphe.
« Nous alertons nos dirigeants sur la nécessité de prendre des mesures immédiates et fortes pour réduire l’exposition des populations aux pesticides PE et d’adopter une stratégie nationale sur les PE ambitieuse. » déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « De plus, la présence de pesticides interdits en Europe ou sur la culture de la fraise dans plus de 18% des échantillons testés est proprement inacceptable. Là encore, nous attendons une action forte du Gouvernement qui doit faire rapidement cesser cette situation, sur cette culture et sur toutes les autres. »