Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

La catastrophe ferroviaire de St-Jacques-de-Compostelle avait 74 morts et 180 blessés, le 24 juillet dernier. Le train avait déraillé à 179 km/h alors que la vitesse autorisée dans une courbe ne devait pas dépasser 80km/h. Le conducteur venait de terminer une communication téléphonique avec le contrôleur du train. Il est mis en examen. De leur côté, L'Adif  (le gestionnaire du réseau) et la compagnie ferroviaire publique Renfe avaient rejeté toute faute et affirmé que toutes les procédures avaient été respectées. Pour autant, la ligne n'était équipée d'un freinage automatique d'urgence que si le train dépassait 200km/h.

 

Le juge chargé de l'enquête vient de mettre en examen la ou les personnes de l'Adif.diminuer la taille du texte

"Le conducteur est certainement responsable de la conduite et du guidage du train (...) mais il était clairement prévisible qu'un moment d'inattention pouvait provoquer un accident avec un haut risque pour les vies et l'intégrité des passagers", souligne le juge dans sa décision.

Or, relève aussi le magistrat, "il y a eu une omission de mesures élémentaires de la part de ceux qui ont pour mission de garantir la sécurité de la circulation ferroviaire sur cette ligne, constitutive d'une imprudence répréhensible".

Dans son arrêt publié mardi, le juge estime que la signalisation était insuffisante car "l'installation du panneau indiquant le changement de limite de vitesse maximum à 80 km/h est insuffisante pour éviter le décès ou les blessures des passagers du train car il est situé à entre 200 et 300 mètres du début du virage".

Le magistrat estime en outre que le système conventionnel de freinage Asfa, installé sur ce tronçon, n'est pas suffisant pour "corriger (...) l'erreur prévisible ou l'éventuel instant de distraction d'un conducteur, qui peut circuler à la vitesse maximum prévue (200km/h pour le train accidenté) à l'arrivée à Saint-Jacques car les derniers kilomètres (avant le tunnel) sont en ligne droite".

Le juge a donc décidé "d'entendre en tant que mis en examen la ou les personnes d'Adif responsables de la sécurité de la circulation de la ligne ferroviaire qui relit les stations d'Orense et de Saint-Jacques de Compostelle".

 

Oui, moins d'investissements possibles au détriment de la sécurité des circulations ferroviaires: CQFD.

Commenter cet article