Au Mali, la victoire et la paix en chantant?
Au contraire, les attentats meurtriers islamistes commis contre Areva et l'armée au Niger, pays voisin du Mali, montrent hélas que l'insécurité règne dans tout le Sahel. Surtout, ils démontrent que les bulletins de victoire de François II, sur l'ennemi qui avait attaqué le Mali, ne sont qu'un pur mensonge. Celui-ci peut frapper où bon lui semble. Cela est vrai dans ce pays occupé par l'armée française. Cela le fut en Algérie avec la prise d'otages dans un complexe gazier ou au Cameroum dans un parc naturel. Cela s'est vérifié jeudi au Niger.
Pourtant, si l'on écoute les médias aux ordres toujours de l'Elysée et peu importe son locataire, le travail a été fait et bien fait. Notre drapeau républicain et ses valeurs du même métal ont détruit toutes les bases terroristes islamistes. Ces fascistes au nom d'Allah ont perdu leurs chefs et il ne leur reste plus qu'à errer dans le désert avant de crever de soif et de faim.
Preuve de cette victoire militaire française (à quand remonte la dernière?) madame V.T., compagne de François II, s'est rendue à Bamako, la capitale malienne, pour papoter en toute sécurité avec l'épouse de celui qui se croit le président de tout le Mali.
Quand je dis "de tout le Mali", je ne parle pas du Nord où les soldats français combattent toujours les fascistes islamistes et quelque peu les Touaregs sans le dire pour ces derniers. Non je parle de la partie "libre", notamment sa capitale. A Bamako, il y a un Président dépourvu de légitimité politique, un capitaine Sanogo qui n’a pas renoncé à tirer le maximum d’avantages personnels de son putsch et qui intervient quand bon lui semble avec ses amis de la Sécurité d’Etat, un gouvernement qui navigue au jour le jour et des partis politiques n’envisageant les élections que pour placer leurs dirigeants au pouvoir.
Après 20 ans de corruption au plus haut niveau de l'Etat et de la société, le pays est complètement délabré. La condition de la population majoritairement rurale n’a pas changé et la misère urbaine n’a pas reculé. Côté scolarisation, c'est l'effondrement et les étudiants maliens ont complètement disparus de l'enseignement supérieur européen. Partout, la débrouille et le système D, quant ce ne sont pas des pratiques illicites, apparaissent comme les seuls moyens de survie.
Alors, on peut toujours glorifier la démocratie en cours. Elle n'est que de façade et c'est pire dans les zones dites libérées. Toutes les ONG y dénoncent les soldats maliens qui poursuivent exactions et représailles contre des populations civiles, repoussant toujours plus loin l'envie de vivre ensemble.
Bruxelles a annoncé des millions d'euros pour aider le Mali à se relever. Mais ce n'est pas une aide gratuite de la part des pays les riches de la planète. Ce prêt ne fera que subordonner encore plus l'Afrique à l'UE.
Et puis, le Mali a été le chouchou d'aides financières dans le passé. En a-t-il pour autant envisagé un dessein d'avenir pour son peuple? Non. Alors, les mêmes cause produisant les mêmes effets, face à la corruption des élites et de l'administration, les prêcheurs islamistes et les coups d'état ont encore de beaux jours.
Alors, le 22 juillet, on votera pour élire un président de la République. François II s'y est personnellement engagé. Comme du temps de son empire colonial où la France désignait un gouverneur général pour défendre des intérêts capitalistes et non le bien-être et la justice pour le peuple du Mali.
Merde alors!