Valls en Guéant bis
Ou bien ministre sarkozyste de l'Intérieur à l'intérieur du gouvernement socialo-écologiste de François Hollande? Ces deux questions méritent d'être posées suite à l'interview accordé par notre chef de la police au journal Le Monde daté du 28 juin.
"La précision des critères pourrait-elle vous amener à un volet de régularisations plus ample que celui du gouvernement Fillon, qui était d'environ 30 000 par an ?" interroge le journaliste.
Et Manuel Valls de répondre: "Non, je ne le crois pas. Aujourd'hui, la situation économique et sociale ne permet pas d'accueillir et de régulariser autant que certains le voudraient. C'est ma responsabilité de ministre de l'intérieur de le dire. Je l'assume."
Ainsi, le gouvernement va suivre la politique du gouvernement des riches et du patronat en matière de régularisation des sans-papier.
Faut-il le rappeler à tous les démocrates et bien entendu aux adhérents du parti à la rose, il n'était là question de donner des droits à des salariés étrangers, exploités par des patrons français, qui payent pour certains des impôts à la République française en bonne et due forme, tout en scolarisant leurs enfants dans la patrie des droits de l'Homme.
Mais non, c'est trop et ce sera au cas par cas, a tranché le chef de la police et de l'immigration. Pile poil comme sous Sarkozy.
Le changement, c'est maintenant, qu'il proclamait le candidat Hollande. Et aujourd'hui, c'est rebelote pour une politique discriminatoire de droite à l'égard des sans-papier. Bon, c'est vrai, que le coup de froid sur l'augmentation du smic, n'était pas non plus une politique de justice sociale.
Ce dessin est pris sur le blog de la Commission Immigration, Intégration, Discrimination de la section Ps de Paris 11e.
Il y en a un autre avec le texte suivant:
"Nous tenons à vous faire part de notre soutien aux 6.000 travailleuses et travailleurs sans papiers en grève depuis le 12 octobre 2009", écrivent onze leaders de gauche, dont Martine Aubry.
Mais ça, c'était bien avant le Changement, c'est maintenant!