Un Beppe Grillo à la française?
Beppe Grillo est celui qui a fondé un conglomérat politique en Italie pour les dernières élections politiques avec des ingrédients du genre "tous pourris". Son organisation est devenu la 3e force politique du pays.
Et si cela arrivait en France? Plusieurs sondages montrent la déception de l'électorat face au clos politique qui parle à sa place, sans rien résoudre au mal-vivre enduré.
Ipsos-Le Point confirme la descente aux enfers du locataire de l'Elysée. Mais la droite n'en profite pas.
La semaine dernière, une autre enquête, sur les municipales de 2014, était allée vers les mêmes conclusions. Pour le moment.
Le sondage du Point de mardi est sans appel vis-à-vis de l’exécutif. En dix-sept ans de mesures, la côte d’un président de la République, 31% de satisfaits pour François Hollande, -5% en un seul mois, n’a jamais été pire.
Comme Jean-Marc Ayrault, son premier marmiton, navigue dans les mêmes eaux, il plonge lui aussi.
Chic pourraient se dire les ténors de l'UMP. Non, Laurent Wauquiez perd 6 points, François Baroin 5, Christine Lagarde 4, Luc Chatel 4, François Fillon 3,...
Quant à Nicolas Sarkozy, présenté comme le Messie, il baisse pour la première fois depuis sa défaite de 4 points
Quand on évoque le rejet des politiques, un raisonnement automatique aboutit à du positif chez les Le Pen and Co. Non plus, la Marine paume 4%.
La débâcle est donc générale, à quelques exceptions près. Tout ce qui ressemble à une personnalité répertoriée en politique est victime de scepticisme, pour ne pas dire de rejet.
C’est tout le système politique qui est dans le collimateur des citoyens. De l'Europe qu'on voudrait sociale autour de l'euro à celle de la concurrence libre et non faussée, et plus à droite encore.
Si dans les prochains mois cette observation se confirme, un Beppe Grillo gaulois ne se présentera-t-il pas, car la
nature a horreur du vide?