Toulon, le G1 de Sarkozy
Combien cela a-t-il coûté? Les médias, eux qui ont chauffé inlassablement leurs publics avant l'heure fatidique de ce G1, ne sont pas interrogés sur cette question. Bon, ne me faites pas dire qu'ils ont été soudoyés pour assurer la propagande du candidat Sarkozy, pardon du président de la République parlant à la France, les yeux dans les yeux. Non, ils font ça gratuitement en vertu de l'information libre et non faussée.
Si je parle de coût, c'est par rapport au financement de cette grande messe présidentielle au Zénith de Toulon, lieu qui, comme son nom l'indique, est une tribune pour celui qui se veut grand (sans mauvais jeu de mot, je vous le jure). La préfecture du Var avait lancé plus de 10 000 invitations. Autant à droite qu'à gauche a-t-elle précisé pour faire taire les médisants. Et pas au centre, aurait pu s'indigner Bayrou et Morin? Bon, ceci est pour la boutade. De toutes les façons qui pourra vérifier?
Donc, Plus de 10 000 invitations subventionnées par les fonds publics et pas pour des clopinettes, vu le bristol employé et les frais de courrier engagés. Plus un déferlement de CRS et de gardes mobiles, avec tout le barda pour faire reculer une révolution, et leurs frais de cantine. Sans compter la location d'une salle de plus de 7 000 places dans le nec le plus ultra de ce qui se fait dans la région. Plus tout le tintouin nécessaire pour que le message du Sauveur soit audible urbi et orbi. Tout cela encore subventionné par les fonds publics. Au fait, la pop star et ses claudettes sont-elles venues à Toulon dans l'un des avions de la République? Et leurs frais de bouche et de logement? A moins qu'elles ne se soient entassées dans la niche de la préfecture du Var, ce que je ne croirais pas? Mais rassurez-vous, Jean-Pierre Pernaut me l'a assuré. Il questionnera, dans Combien ça coûte, le beau-frère de l'oncle du concierge de l'Elysée. Promis.
Alors ils sont venus. Ils étaient tous là, quelque 5 000 personnes, sans tambour ni trompette, ni banderole ni drapeau ni écharpe de l'UMP. Comme pour faire admettre l'illusion que le peuple du Var et d'ailleurs était là pour entendre, béat et ravi, le second d'Angela Merkel. Sauf que ce sont les bus de l'UMP qui ont acheminé ce beau monde pour la plupart. Ah, ils ne vous l'ont pas dit aux infos. Comme c'est bizarre.
Bref, résumons pour ce G1 à la gloire unique de Nicolas Sarkozy, lequel, vous l'avez compris, n'est pas candidat à sa réélection: beaucoup de bruits subventionnés par les fonds publics et des médias aux ordres pour entendre, en fin de compte, un joueur de pipeau. Et bien, c'est vraiment trop cher payé pour faire admettre que le panache déplumé de l'UMP est plus blanc que blanc.