Tarif progessif de l'énergie!!!
Le projet de loi Ps s'attaque directement aux choix historiques issus du programme du Conseil national de la Résistance et de la loi de nationalisation de 1946 concernant le gaz et l'électricité.
Le député Ps François Brottes, promoteur d'un projet de loi sur la tarification progressive de l'énergie, introduit des prix différents de l'énergie en fonction de critères plus que contestables, notamment en fonction de la zone de résidence du lieu d'habitation ou de l'isolement du logement. il introduit aussi un système de bonus-malus financé intégralement par l'usager, vieille recette de la droite pour les consommations domestiques.
L'accès égal à tous à l'énergie est bien remis en cause avec ce projet de loi dont l'examen débutera le 1er octobre à l'Assemblée nationale.
Pour sa part, après la conférence de presse tenue par le député et Delphine Batho, ministre de l'écologie, à ce sujet, la CGT de l'énergie a réagi par un communiqué (voir sur son site).
Selon elle, où est le dialogue social quand la CGT n'a jamais eu l'occasion d'exprimer son avis en amont de la publication du projet de loi?
De plus, si elle approuve la nécessité de supprimer la précarité énergétique pour les 8 millions de français qui la subissent, pourquoi ne pas y apporter "de vraies réponses (et pas qu’en période hivernale, en mettant un terme aux coupures déguisées en résiliation et en donnant une intervention renforcée aux salariés des entreprises distributrices à même de juger du « bien fondé » de la coupure). N’est-ce pas au fond un faux nez pour augmenter les tarifs pour tous les autres ?"
La CGT regrette aussi que le député Brottes, qui a combattu la loi Nome dans l’opposition, s’inscrive, comme la droite, dans la désorganisation du service public et
par l'accès à ce marché à des sociétés privées.
D’autre part, elle note, dans le discours de Delphine Batho, que l’annonce du Président de la République d’isoler 1 million de logements a subi la fonte imposée aux
glaciers par le réchauffement climatique puisqu'elle n'avance plus que le chiffre de 500 000 logements.