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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Ce jour-là, à Stalingrad, après deux mois et demi d'encerclement par l'Armée rouge, le maréchal hitlérien Von Paulus capitule. Sa VIe armée, pilonnée jour et nuit, épuisé par la faim, le froid et la neige, n'est plus qu'un troupeau de prisonniers vaincus et démoralisés.

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Plus qu'une victoire militaire soviétique, Stalingrad est le "tournant" de la Deuxième Guerre mondiale. Les soldats de l'URSS reprennent l'offensive sur tous leurs fronts où ils avaient reculé. Ils ne s'arrêteront plus jusqu'à Berlin, la capitale du Reich nazi qui devait durer 1 000 ans. Et les Alliés se retrouvent soudés plus que jamais jusqu'à la conférence de Yalta.

Le 21 février, Georges V, roi d'Angleterre, déclare que "la ferme résistance de Stalingrad a changé le cours des évènements" et provoque l'admiration "de tout le monde civilisé". Le président des USA salue les "valeureux défenseurs" de Stalingrad dont "la victoire glorieuse a représenté un tournant dans la guerre des nations alliées contre les forces de l'oppression". Et en France, dans l'Humanité clandestine, le Parti communiste salue l'Armée rouge et appelle tous les résistants à l'union et à l'action.

 

Pourtant, le 8 mai 1942, lorsque Hitler déclenche une nouvelle guerre éclair en territoire soviétique pour conquérir le pétrole caucasien nécessaire à son économie de guerre, les 100 divisions allemandes et les 50 divisions roumaines, italiennes et hongroises vont de victoire en victoire. La Crimée et le port de Sébastopol sont pris, comme tout l'est de l'Ukraine.

Le 23 août 1942, Von Paulus atteint la Volga et Stalingrad est bombardé. Le 12 septembre, ses 850 000 soldats, qui attaquent la ville, croient à l'assaut final et en la victoire de leurs armes. Or, ce ne va être que des combats acharnés, quartier par quartier, maison par maison, cave après cave. Et finalement, Stalingrad, la "ville de Staline", en ne tombant pas et avec la reddition de Von Paulus, désormais l'espoir change de camp.

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Plusieurs raisons à cette victoire. D'abord, Staline ne cesse d'exalter la "guerre sacrée" pour défendre la patrie. Et le peuple soviétique uni se lève. Même l'Église orthodoxe, le 17 novembre 1942, salue en sa personne "le chef choisi par Dieu de toutes nos forces civiles et militaires". L'Armée rouge réussit à mobiliser et à former 7 millions de soldats en 3 ans; ainsi à Stalingrad, plus de 800 000 en défendent la ville. L'URSS va produire 2 fois plus de chars et 4 fois plus de canons que l'Allemagne nazie. La production soviétique va augmenter de 40%. A cela, s'ajoute l'exceptionnelle mobilisation de la population civile. Dans Stalingrad, 830 000 adolescents remplacent dans les usines les ouvriers partis au front; tous les autres travaux sont pris en charge par les femmes, les vieillards et les détenus. Et les groupes de partisans ne cessent de couper les lignes de ravitaillement de l'ennemi.

 

Les forces hitlériennes ont perdu plus de 850 000 soldats à Stalingrad, prisonniers, tués, blessés ou disparus (2/3 d'Allemands, 1/3 de Roumains et d'Italiens) avec tout leur armement et leur état-major, soit le quart des armées nazis sur le front oriental.

Mais surtout, vient de tomber le mythe de l'invincibilté à toute épreuve du Reich allemand. Et à partir de cette défaite, les les gouvernements roumain, finlandais et hongrois, alliés de l'Allemagne ainsi que des cercles dirigeants italiens prennent contact avec les Alliés pour préparer leur sortie de la guerre et minimiser les conséquences de la défaite qu'ils pressentent tous.

 

La bataille de Stalingrad   est l'une des batailles les plus meurtières de l'histoire. L'apreté des combats urbains, la faim, le froid et les maladies ont coûté aux Soviétiques 487 000 tués et 629 000 blessés.

Stalingrad



 

Le 22 décembre 1942, un nouvel hymne national a remplacé l'Internationale:

 

 

Rassemblement national samedi 2 février 2013 à 15h place de la Bataille de Stalingrad à Paris


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