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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

 

Somalie: pas de permis de violer

 Une Somalienne violée par la police et condamnée par la justice

 

Je m’appelle Laila et je suis journaliste. J’ai écrit un article sur une jeune femme victime d’un viol collectif perpétré par les soldats gouvernementaux en Somalie. J’espérais que le courage dont elle a fait preuve en racontant son histoire attirerait l’attention sur la véritable épidémie de viols qui mine le pays. J’avais tort. Les pouvoirs publics ont utilisé mon article pour jeter en prison une femme violée et un autre journaliste. Leur crime? «Insulte aux institutions de l’État».

Subir un viol est abominable, mais quand les seules autorités vers lesquelles vous pouvez vous tourner sont vos agresseurs, le sentiment d’impuissance peut être dévastateur. Mais ensemble, nous pouvons redonner espoir aux femmes violées. C’est pour cela que j’ai lancé cette pétition sur le site d’Avaaz. La Somalie est très dépendante de l’aide financière d’autres pays; la communauté internationale peut donc faire pression pour que la Somalie cesse d’enterrer ces affaires et mette en place de véritables réformes pour stopper l’épidémie de viols perpétrés par les forces de l’ordre.

Notre appel peut marcher, mais nous devons être nombreux. L’envoyée spéciale de l’ONU Zainab Bangura nous a promis d’aller remettre notre pétition aux pays donateurs et au Président somalien. Aidez-nous en signant la pétition et en envoyant cet e-mail à vos amis. Montrons aux Somaliennes qu’elles ne sont pas seules et que personne n’a le droit de les violer.

Laila Ali, une journaliste anglo-somalienne basée à Nairobi.

 

Note de ma pomme: Violée et emprisonnée. La loi de la double peine s'applique en Somalie. En janvier, une Somalienne et le journaliste Abdiaziz Abdinur ont été arrêtés puis condamnés à un an de prison par la justice. La jeune femme a osé évoquer au journaliste le viol collectif qu'elle a subi par les forces de l'ordre, au sein d'un camp de personnes déplacées non loin de Mogadiscio, camp de non-droits où les forces soi-disant de l'ordre font régner leur loi.

L'association Avaaz.org, qui se bat pour mettre fin à la guerre contre les femmes dans le monde entier, a mis une pétition en ligne à destination des états donateurs pour la Somalie et à l'attention de Hassan Sheik Mohamoud, président de la Somalie.

 

 

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