SNCM: l'UE m'a tuer
Et bien, la Commission européenne, dont le président est de droite et les 27 commissaires sont désignés par les 27 pays de l'Europe capitaliste, vient de donner raison à Corsica Ferries. Le marché doit toujours être libre et non faussé sur le continent que Bruxelles (et aussi l'Allemagne de Merkel) régente.
Et donc, tir à vue sur la SNCM et pas avec de la petite mitraille. Mais du lourd: la SNCM est condamnée à rembourser 220 millions d'euros à la France.
La SNCM et l'Etat avait signé une délégation de service public pour assurer la continuité territoriale entre la France et son île de beauté. Et donc, la SNCM reçoit de l'argent public pour assurer cette mission publique. Oui, parce que depuis 2005, Chirac l'a privatisée, malgré qu'elle se dénomme toujours Société Nationale Corse Méditerranée.
Pour en revenir à la commission de Bruxelles, elle a jugé que les fonds publics sont de droit en période basse, mais interdits en période touristique. D'où l'amende de 220 millions d'euros. Comme s'il n'y avait pas de continuité territoriale à faire prévaloir l'été!
Ah, le bon temps où la SNCM était nationalisée. Il n'y avait pas non plus l'euro, le soldat du capital en Europe. Et la France était souveraine dans la gestion du pays, la Corse comprise. Dites, les copains, quand c'est qu'on y revient?
Oh, je ne dis surtout pas que tout était facile pour les travailleurs et le capitalisme absent dans les affaires de l'état. Mais la souveraineté nationale, certains n'avaient pas résisté au nazisme et au régime de Pétain pour la recouvrer?