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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

     M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde, où la révolte gronde et que c'est au Figaro? C'est du moins ce qui ressort du courrier des journalistes du Figaro, daté du 9 février 2012, à leur direction, pris sur rue89:

 

figaro

 

     Sans doute un sérieux avertissement au chef du palais qui est Etienne Mougeotte, ex de TF1 et désormais conseiller officieux de l'Elysée, et au souverain du journal, marchand d'armes et député UMP, Serge Dassault, lui aussi en cour auprès de Nicolas Sarkozy.

     "Le Figaro (...) n'est pas le bulletin d'un seul parti, d'un gouvernement ou d'un président de la République", "depuis plusieurs mois, les motifs d'interrogation se sont accumulés pour la rédaction, ainsi que les manchettes à sens unique suscitant l'ironie dans les revues de presse": ces deux phrases du courrier montrent bien le malaise des journalistes et dans quel parcours politique s'est engagée la direction du journal.

 

     "Au Figaro, on ferme sa gueule ou on va voir ailleurs", avait déjà répondu, à quelque chose près, Etienne Mougeotte, lors d'une tension dans le journal à l'automne dernier. Et il avait rajouté: "On n'est pas là pour emmerder la droite".

     Rue89 signale que le mécontentement journalistique prend de l'ampleur, à l'instant même où le Figaro-magazine (que vous n'êtes pas obligé d'acheter) fait un SCOP avec la "quasi-déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy", dont toutes les revues de presse aux ordres, à la télé, font leurs manchettes.

 

     Alors, une révolte au Figaro? Peut-être pas encore, mais si ça part comme cela dans ce journal considéré comme le porte-voix du gouvernement des nantis et du patronat...

     Car cerise sur le gateau (si j'ose dire) dans ce mécontentement clairement exprimé (c'est le moins qu'on puisse écrire), voilà ce journal qui se fait  aujourd'hui l'avocat ardent d'Eric Woerth, mis deux fois en examen dans l'affaire Bettencourt-financement d'un certain parti politique.(Je n'en dirais pas plus, vu la présomption d'innocence).

     Oui, tout de même, on aurait aimé la même défense énergique en première page, avant que Xavier Mathieu, militant CGT des Conti, ne passe devant la Cour d'appel, pour avoir refusé de se soumettre à des prélèvements génétiques, considérant à juste raison que la défense des travailleurs n'est pas un délit.

    Bon, ça sera pour une autre fois alors? Chiche.

 

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