Sans tambour ni trompette, mais avec un ticket de bus
photo : Thomas Bregardis, AFP
Dès 4 heures du matin, ce mardi 27 novembre 2012, des gendarmes se sont déployés autour d'une ancienne maison de retraite à Pacé, près de Rennes. Celle-ci avait été "réquisitionnée" par le DAL pour loger des migrants, dont de nombreuses familles avec leurs enfants, tous en "situation régulière". Ce dispositif des forces de l'ordre était activé pour empêcher tout accès à ce squat dont le propriétaire, une société d'HLM, avait obtenu de la justice la libération des lieux.
A 6 heures du matin, heure légale pour faire intervenir la "loi", d'autres gendarmes sont entrés en action.
"Deux sacs par personne et libérez le plancher", ont dit les pandores. Et un ticket de bus pour rejoindre la préfecture où ils seront orientés vers 200 logements.
Ainsi, hommes, femmes et enfants sont-ils partis à pied vers la station de bus la plus proche, sous l'oeil vigilant des détenteurs de l'ordre public.
Oui, les services sociaux de la préfecture n'ont rien prévu pour transporter des êtres humains démunis. Et pourquoi pas ne pas les déloger au petit matin, en cette période où les expulsions sont pourtant interdites par la loi?
Le pire, c'est que la société d'HLM, propriétaire des lieux, veut en faire un centre d'accueil de demandeurs d'asile.
Dites, la France est-elle toujours la patrie des droits de l'Homme?