Rhodia-Solvay: coupez et ne recommencez pas
Jean-Pierre Clamardieu, pdg de l'usine chimique Rhodia-Solvay à Saint-Fons dans le Rhône et d'autres choses encore, est une pointure du MEDEF. De ce fait, pour que la concurrence soit libre et non faussée, il embauche des intérimaires.
Une nuit, l'un de ces esclaves modernes a perdu 5 doigts au turbin. Qu'a fait le pdg? il s'est fendu d'un courrier interne énonçant que les régles de sécurité n'avaient pas été respectées.
La CGT lui a répondu: "Malgré les demandes répètes du CHSCT, à l'occasion d'autres accidents, aucun plan d'action n'a été mis en place dans l'usine. (...) Afin de réduire vos investissements, ce séchoir avait été récupéré d'un atelier fermé depuis plusieurs années. (..) Le 5 février, un autre intérimaire a eu la main coincée dans une machine.
La CGT insiste: "La nuit où l'accident s'est produit, il n'y avait que des intérimaires livrés à eux-mêmes dans l'atelier, le seul embauché était dans un atelier voisin".
De son côté Solvay se targue d'être "un groupe qui a des résultats en termes de sécurité parmi les meilleurs du monde". Sans rire ni une espèce de honte.
Et du côté du business et de l'exploitation des hommes, ça va bien aussi?
Source: l'Humanité