Réflexions sur les primaires socialistes
Qui ne veut pas chasser du pouvoir et de ses arcanes Nicolas Sarkozy et tous ceux qui nous exploitent et spéculent sur notre dos, ces porteurs de frics sales et autres margoulins qui paradent pourtant toujours autant dans les médias, ces moralistes à l'haleine trop fétide à force de baigner dans leurs affaires puantes, parfois sanglantes?
69% de nos concitoyens soutiennent la mobilisation des retraités de ce jeudi et celle du 11 octobre pour une autre répartition des richesses. Les jours de la présence de notre roi-élu au sommet de la République semblent donc compter.
Ce n'est que justice et pure démocratie. Car, oui, il faut chasser du pouvoir ce gouvernement réactionnaire et antisocial au seul service de ses propres intérêts et de celui du capital.
Ceci dit, rien ne servirait de remplacer un roi-élu par un clone, fut-il de gauche. Les pouvoirs présidentiels sont excessifs; ils copient presque à la lettre ceux de la monarchie de droit divin que la Révolution de 1789 avait renversée. L'Assemblée nationale est une assemblée croupion, alors qu'elle provient de la représentation du peuple souverain et des idées voulues par lui. Ces deux points, sur l'exécutif et le législatif de la République française, aucun des candidats à la primaire socialiste ne les a abordés, comme si l'on ne désirait recommencer le même cirque que sous Nicolas Sarkozy.
Il en est de même pour l'existence des traités européens au seuls ordres de la spéculation libre et non faussée qui ruinent notre continent. Comme n'a pas été abordée notre alliance militaire avec l'OTAN, fort coûteuse pour notre budget et au seul profit de la stratégie impérialiste des USA.
Sur le retour de la retraite à 60 ans, pas question pour Manuel Valls, l'un des candidats à cette primaire socialiste. Et ses camarades de n'en dire pas plus, ou pas moins. Et l'augmentation des minima sociaux, du smic, des salaires et des pensions?
Martine, Manuel, François, Arnaud ou Ségolène avaient juré s'être mis d'accord autour du programme décidé en toute démocratie par leur parti. Or dans ces primaires, plus aucun n'y fait référence et chacun y va de ses propositions personnelles, comme le messie apporterait seul sa bonne parole au peuple ébahi. Dès lors, que deviennent les discussions collectives et la citoyenneté de chacun d'entre nous, si un sauveur suprême, un de plus, décide tout seul et demain son contraire, toujours à notre place?
Pour autant, oui, tous ensemble foutons dehors la droite et ses valets. Ensemble, oui, mais pas pour redistribuer les mêmes cartes pourries sous un autre étendard. Ensemble pour faire bouger les choses et vaincre les inégalités qui gangrènent notre pays. Aussi, je me fiche des primaires socialistes comme de mes premières chaussettes.
J'aime mieux la lutte commune, celle des enseignants hier, des retraités aujourd'hui et celle du 11 octobre, et celles d'après. J'aime mieux demain une république sociale, juste et égalitaire que le meilleur bal des égos. Et vous mes lecteurs, qu'en pensez-vous?