Pour un monde solidaire et juste
Combien de commentateurs n'ont eu, en ce premier mai 2011, d'autres préoccupations que de ricaner devant la moindre participation des manifestants par rapport à l'année dernière? Les jeux sont faits braves gens, et vous devez attendre le grand soir, la bataille épique entre le père Noël du FMI et celui de l'Elysée, avec leurs hottes remplies d'austérité, d'injustices et de peines pour le plus grand nombre.
Il y a exactement 75 ans, les travailleurs de France avaient décidé que la meilleure façon de voir la réalisation de leurs espoirs étaient de les porter eux-mêmes, en faisant grève et en occupant les usines. Cela déboucha sur les accords de Matignon, sous l'égide un peu forcé du gouvernement de Front populaire, et des avancées sociales significatives comme des augmentations de salaire, 15 jours de congés payés ou les conventions collectives. Peut-être, mais ce qui pouvait se faire en 1936, n'est plus valable de nos jours, claironnent à tue tête les mêmes commentateurs que précédemment. Ah oui, n'est-on pas parmi les cinq pays les plus riches du monde? Et en supprimant toujours plus d'emplois publics, le chômage baisse-t-il, ou notre pouvoir d'achat augmente-t-il?
Et quel dégoût, sur la campagne de xénophobie qui enfle dans notre pays, à l'inverse des valeurs de fraternité des révolutions françaises. Voilà des quotas discriminatoires, discutés au sein de la plus importante fédération sportive de France, celle du foot-ball, qui détient pourtant, selon la loi, une délégation de service public et donc des valeurs républicaines. Et quelle honte devant ces ex-footballeurs multimillionnaires de dire de circuler, qu'il n'y a rien à voir, comme s'ils étaient notre conscience!
Il y a urgence à changer d'air, mais pas en attendant le père Noël, celui de l'Elysée, celui du FMI, ou pire celui des Le Pen et compagnie. Il n'y a pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun, proclame toujours l'Internationale, ce chant révolutionnaire pour le genre humain. Écoutez-là sur mon blog, l'Internationale est vraiment de tous les temps.