Pinocchio soutient le journal l'Humanité
Loin de moi de penser que la diversité des opinions et le pluralisme dans les médias ne sont pas les garants du débat démocratique et de la liberté. Je lis chaque jour l'Huma qui a ouvert une souscription exceptionnelle pour sa survie. Même si je n'adhère pas que ce journal ne soit plus l'expression du PCF mais un journal de gauche, son existence doit se poursuivre.
Ceci dit, je suis tombé le cul par terre, ce matin lundi 13 mai, en découvrant que Harlem Désir, premier secrétaire du PS, ait toute une demi-page pour dire qu'il soutient l'Huma.
Jean Jaurès, qui l'a fondée en 1907, voulait mettre l'Huma au service du progrès social et des travailleurs dans un monde meilleur. C'est même à cause de cette idée qu'il fut assassiné à la veille de la Première Guerre mondiale. Que le dirigeant du PS s'en rapporte, cela a du mal à passer. Sur la tombe du tribun à la voix d'airain, les socialistes de l'époque s'engageaient avec le capital dans "l'Union sacrée" pour défendre des industriels et des financiers qui, eux, ne se massacrèrent pas lors de cette boucherie mondiale.
Harlem Désir, lui, ne risque pas grand chose. Le parti, qu'il administre pour le palais de l'Elysée, est bien loin des valeurs d'égalité et de fraternité, de la défense des travailleurs et des classes populaires dans notre pays, depuis le 5 mai 2012. Tout ceci, François II l'a égaré dans un corridor du palais de l'Elysée. Si tant soit peu qu'il l'ait eu en tête un jour.
Dès lors, rectificatif: ce n'est pas Pinocchio qui est venu soutenir l'Huma aujourd'hui. C'est monsieur faux-cul.
La Filpac CGT (fédération des travailleurs du Livre, du papier et de la communication) critique sévèrement le rapport sur les aides à la presse remis à la ministre de la Communication, Aurélie Filippetti.
Ce n'est ni plus ni moins que l'application du décret Sarkozy du 13 avril 2012 " visant à détruire la logique des aides à l’information".
« S’il était adopté dans le cadre d’un budget d’austérité 2014, ce rapport signifierait la mise en danger de nombre de titres », juge la CGT, qui appelle à une mobilisation dans la perspective de sa rencontre avec les syndicats patronaux le 5 juin.
La Filpac CGT relève que trois des six membres de la mission (Patrick Eveno, Roch-Olivier Maistre et Bruno Patino) figuraient parmi les animateurs principaux des états généraux de la presse de 2008, convoqués par l’ex-président Sarkozy peu de temps avant sa défaite électorale.