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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

     A la fin, Manuel Barroso, le boss de la Commission européenne, s'est fâché tout rouge. (Oh!). il vient de sommer Viktor Orban, premier ministre hongrois de suivre les directives de Bruxelles. (Ah!). Oui, il lui donne un mois. Pour faire respecter la démocratie et les libertés fondamentales dans ce pays, interdire les milices fascistes et la chasse aux minorités juives et tsiganes? Non, seulement pour que la Banque centrale hongroise respecte la domination de la Banque centrale européenne. (Ah, le capital et les marchés financiers!), plus de revenir sur le départ à la retraite des juges hongrois que le cher Viktor a fixé à 62 ans au lieu de 70.

 

    Ce même Viktor Orban en a tremblé dans ses bottes devant une si grande menace. Surtout qu'en matière économique, son parti appartient au PPE, comme le parti portugais de Barroso, l'UMP de Sarkozy ou la CDU de Merkel. (C'est dire.) Et puis, ce que demande l'UE à la Hongrie, comme le dit son ministre des affaires étrangères, ce n'est ni plus ni moins que "des détails techniques et des questions juridiques". De la roupie de sansonnet, quoi!

 

     Lorsque Viktor Orban viendra devant le Parlement européen, le président socialiste de ladite assemblée et celui, de droite, de la Commission européenne seront-ils présents pour l'accueillir? Et puis, au lieu de tergiverser, pourquoi ne pas exclure carrément cette Hongrie ne respectant pas les valeurs démocratiques et les libertés? "La situation n'est pas mûre pour cela", plaide finement Manuel Barroso. En vérité, les traités européens ne formalisent pas l'exclusion franche d'un état. Ils ont été votés par qui vous savez: la concurrence libre et non faussée, oui, la démocratie, non! CQFD.

 

     Jeudi 19 janvier 2012, à Montreuil siège de la CGT, va se tenir un colloque "Le Front national démasqué par l'histoire", organisé par l'Institut d'histoire sociale de la Confédération, avec la participation de syndicalistes, d'historiens et de chercheurs épris de justice sociale et de liberté.

     A l'heure où la droite française laboure la fange de l'extrême-droite, quand l'Union européenne se tait devant le nationalisme et les néo-fascistes, un grand moment de vérité et de combat au siège de la CGT. Bernard Thibault, son secrétaire général, clôturera les travaux du colloque, parce que le syndicalisme progressiste est partie prenante pour un changement démocratique de la société.

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