Oui, l'Union européenne se décarcasse vraiment!
Un autre scandale sanitaire touche l'alimentation des gens, comme vous et moi. Elle survient de Grande-Bretagne. Cette fois, ce sont des carcasses de chevaux abattus outre-Manche entrées (sans effraction puisque le marché est libre) dans la filière alimentaire française. Oui, sous le drapeau de sa très gracieuse majesté, on ne bouffe pas du canasson, mais on l'exporte, surtout si c'est de la bidoche infectée, en l'occurrence au phenylbutazone.
A dire vrai, jusqu'à cette heure, je ne connaîssais rien de cet anesthésiant anti-inflammatoire que l'on injecte aux chevaux de course, mais qui est interdit pour la viande chevaline propre (c'est le cas de le dire) à être consommée. Mais que voulez-vous, business is business, comme ils disent dans la City de Londres. En juillet dernier, un comité vétérinaire British avait averti son gouvernement du risque que comportait ce médicament dans la chaîne alimentaire. Mais celui-ci, jura, my God, que cela n'arriverait jamais.
Bon, si ça peut vous rassurer, les autorités sanitaires britanniques ont dit, ce jeudi, qu'elles collaboreraient avec celles de France pour retrouver leurs sales carcasses. Et puis, on a toujours, au sein de l'Union européenne, la Direction générale de la santé et des consommateurs. A propos du lasagne au cheval elle disait:
« La Commission européenne appelle les consommateurs à plus de vigilance sur l’origine de leur nourriture. »
et la même Direction générale était « toujours soucieuse de sensibiliser les consommateurs sur les liens entre santé humaine et santé animale, le bien-être animal, la traçabilité et la qualité des produits ».
Aussi, ne vous tracassez pas d'un poil. La Direction générale européenne de la santé et des consommateurs, qui se décarcasse, est toujours là.